Intensification de la coopération pétrolière libano-syrienne (photo)

La commission libano-syrienne du pétrole, réunie hier à Beyrouth, a décidé une série de mesures visant à intensifier la coopération entre les deux pays. Il a été notamment décidé d’augmenter la volume des échanges des dérivés pétroliers afin de répondre aux besoins du marché libanais, de déléguer quatre techniciens libanais à la raffinerie de Banias en Syrie et de charger une commission technique syrienne de dresser, en coopération avec les cadres libanais, un bilan de la situation de la raffinerie de Tripoli.

C’est ce qui ressort notamment du communiqué qui a été publié par la commission à l’issue de sa réunion d’hier qui s’est tenue sous la présidence des deux ministres libanais et syrien MM. Chahé Barsoumian et Maher Jamal et en présence de M. Nasri Khoury, secrétaire général du Conseil supérieur libano-syrien.
La délégation syrienne comprenait MM. Daoud Haidou, chef du bureau de la commercialisation du pétrole, Raa’fat al-Kourdi, directeur général de la société «Mahroukat», Ghassan Sakr, directeur général de la société de la raffinerie de Banias, Haïtham al-Hashimi, directeur général de la société de la raffinerie de Homs, Ahmad Maalla, directeur général de la société syrienne du pétrole.
Aux côtés de M. Barsoumian il y avait M. Nicolas Nasr, directeur général du ministère du pétrole, M. Khalil Ambaris directeur général adjoint des installations pétrolières de Zahrani ainsi que Mme Wadad Saadé, chef de Cabinet du ministre.
Cette réunion fait suite à une précédente tenue à Damas le 20/1/1997 et durant laquelle le principe de l’intensification des échanges a été retenu.
Le communiqué d’hier précise qu’un comité de suivi se réunira le 2/9/1997 pour préparer la réunion générale des experts, décidée pour le 25 du même mois.
Les experts des deux pays sont chargés de mettre au point une étude pour définir les besoins du marché libanais en dérivés pétroliers et fixer les dates de livraison des quantités décidées.
Les experts des deux pays sont chargés de mettre au point une étude pour définir les besoins du marché libanais en dérivés pétroliers et fixer les dates de livraison des quantités décidées.
Le stage des quatre techniciens libanais choisis pour recevoir une formation de laborantins en matières pétrolières débutera début octobre.
Le détail de ce stage sera décidé conjointement entre la direction de la raffinerie de Tripoli et celle de Banias en coordination avec le secrétariat du Conseil supérieur libano-syrien.
Il a été décidé aussi, durant la réunion d’hier, de charger une commission conjointe libano-syrienne d’établir un rapport sur l’état des lieux à la raffinerie de Tripoli.
Enfin un expert libanais sera délégué auprès du ministère syrien du Pétrole pour étudier avec ses collègues syriens un possible travail de prospection dans les régions libanaises où on peut escompter trouver du pétrole.
Une délégation syrienne viendra par la suite pour coordonner cette partie du travail avec le ministère libanais du Pétrole.

Le prix de l’essence

M. Barsoumian, qui attendait son homologue syrien à Masnaa, a précisé un certain nombre de ponts concernant les détails de sa politique pétrolière.
Il a notamment indiqué que «le prix de la tonne d’essence a augmenté de 25$ sur le marché international» et il n’«a pas nié l’éventualité d’augmenter de 600 L.L. le prix des 20 litres d’essence».
Il a affirmé que cette majoration est uniquement liée à l’évolution des prix du pétrole sur les marchés internationaux.
M. Barsoumian a indiqué que «le ministère se prépare à assumer lui-même l’importation de l’essence comme il l’a fait déjà pour le mazout» et a précisé que «le ministère en revendant le mazout à la Turquie assure une rentrée quotidienne de 50.000$ au Trésor».