Fadlallah : Israël a le feu vert US pour son action au Liban et en Palestine

«Nos combattants doivent revoir leur manière d’agir à la lumière des expériences qu’ils ont acquises pour éviter des drames tels que nous avons connus ces derniers jours, et ils doivent réaliser aussi qu’Israël a le feu vert des Etats-Unis pour mener au Liban et en Palestine, la politique qu’il entend, avec tout ce que cela signifie comme impunité que ce soit auprès des instances internationales ou ailleurs».
Cheikh Mohammad Hussein Fadlallah, qui s’exprimait hier devant ses étudiants présents à son cours hebdomadaire d’interprétation coranique, a ajouté: «ll faut bien se mettre en tête que chaque fois que l’ennemi part en guerre il a les Américains derrière lui, qui sont les vrais assassins et les vrais tueurs car ils protègent l’agresseur».
Le dignitaire religieux chiite, tout en affirmant que «les Etats-Unis ont imposé au Liban des conditions draconiennes en matière sécuritaire», s’est élevé contre ce parti-pris flagrant de la part de la première puissance mondiale en faveur d’Israël, les USA refusant à la résistance son droit à la défense et à la libération de sa terre et qualifiant son action de «terroriste».
Invité à donner son avis sur la visite du président Assad à Téhéran, cheikh Fadlallah a qualifié les relations entre Damas et Téhéran de «stratégiques».
«En réponse à toutes les alliances qui naissent dans la région, notamment entre Israël et la Turquie, la Syrie et l’Iran se doivent de conjuguer leurs efforts pour contrer toute velléité d’agression de la part de qui que ce soit envers eux, c’est un défi que les deux pays se doivent de relever et toute leur action doit être conçue en fonction de ce danger omniprésent».
Cheikh Fadlallah, qui estime par ailleurs qu’il n’existe pas dans l’immédiat un danger de guerre contre la Syrie, le Liban ou l’Iran, relève que ces trois pays sont soumis à une vaste campagne d’intimidation et à une série de pressions, politiques, économiques et militaires auxquelles la visite du président Assad à Téhéran a apporté la réponse adéquate.
«La visite du président Assad à Téhéran est un message adressé aux Etats-Unis pour leur faire comprendre que la partie n’est pas de tout repos et que les pays qu’ils essaient d’intimider, en l’occurrence la Syrie et l’Iran, ne sont aucunement faibles, bien au contraire ils conjuguent des éléments de défense qui interdisent aux Etats-Unis et à Israël de mener une quelconque action à leur encontre», devait-il conclure.