Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Poursuites judiciaires et mesures sécuritaires dans la Békaa et la banlieue sud Le cabinet enclenche l'opération de mise au pas des frondeurs Hraoui : nous ne permettrons à personnes d'exploiter l'esprit de la résistance pour se placer hors la loi

Hausse du tarif du
réseau cellulaire

Autre décision importante adoptée hier soir en Conseil des ministres: l’augmentation du tarif des communications du réseau GSM (le réseau cellulaire). Le tarif de la communication a ainsi été augmenté de 2 cents la minute. Il était de 5,25 cents la minute. Ce tarif passe donc à 7,25 cents la minute (il reste, en tout cas, bien en deçà du tarif pratiqué en France, à titre d’exemple, où la minute est à 40 cents).
Cette mesure devrait assurer des rentrées supplémentaires au Trésor. A l’issue de la séance du Cabinet, hier soir, le ministre de l’Information Bassem el-Sabeh a tenu à minimiser au maximum l’impact de cette nouvelle tarification, affirmant que «les études économiques» avaient montré qu’elle n’entraînerait pas des «charges importantes» supplémentaires aux utilisateurs du réseau GSM.
Il reste que cette mesure constitue bel et bien une taxe indirecte imposée à une large frange de Libanais. Constitue-t-elle le prélude à une série de nouvelles taxes que le gouvernement chercherait à faire approuver afin de réduire le déficit budgétaire qui ne cesse de s’aggraver? Cette question se pose avec d’autant plus d’acuité que le chef du gouvernement Rafic Hariri a fini par reconnaître récemment que le déficit budgétaire représente actuellement l’un des principaux problèmes majeurs auxquels est confronté le pouvoir.

Les résolutions officielles

Pour en revenir aux résolutions du Conseil des ministres, elles ont été annoncées par le ministre de l’Information au terme de la séance du Cabinet qui s’est tenue au palais de Baabda de 18 heures à 21 h 15, en l’absence des ministres Walid Joumblatt, Bechara Merhej et Mahmoud Abou Hamdane. La réunion a été précédée d’un entretien de 45 minutes entre le président Elias Hraoui et M. Hariri, en présence du ministre de la Défense Mohsen Dalloul.
A l’issue de la séance du Cabinet, M. Bassem el-Sabeh a donné lecture du communiqué suivant:
«En début de réunion, le chef de l’Etat a affirmé: Je voudrais revenir sur des propos tenus en Conseil des ministres, voici deux mois. J’ai parlé à cette époque d’individus qui cherchaient à troubler l’ordre public, à défier la loi et l’Etat, et à encourager les infractions de toutes sortes. Mais ces propos n’ont pas reçu l’attention qu’ils méritaient. Si la justice et les services de sécurité compétents avaient réagi comme il se doit, les mesures que nous demandons aujourd’hui n’auraient pas été nécessaires, et nous aurions coupé court aux provocateurs et à ceux qui compromettent la paix civile.
«Un certain laxisme me pousse à revenir sur le sujet, a poursuivi le chef de l’Etat. Il m’importe à cette occasion de vous communiquer le texte d’un télégramme émanant d’un service de sécurité. Ce télégramme rapporte qu’une radio en situation illégale de la région de Baalbeck émet à partir de 13h30 des chants guerriers et des communiqués provocateurs ainsi que des déclarations mettant en garde les autorités contre l’application de la loi à l’encontre de ceux qui sont en état d’infraction, comme de ceux qui appellent à la désobéissance civile et à la révolte contre les pouvoirs publics. La provocation a atteint un point tel que la radio promet que «des milliers de kamikazes se lèveront si les autorités s’en prenaient à un tel...».
«Le chef de l’Etat s’est ensuite adressé aux ministres concernés, faisant valoir qu’il est nécessaire d’appliquer rigoureusement la loi à toute personne qui se trouverait en état d’infraction, que ce soit par des appels à la désobéissance civile ou en portant atteinte aux biens publics et privés, ou encore en délivrant des permis de construire illégalement, et en général en poussant à l’insubordination aux décisions du Conseil des ministres. C’est dans ce cadre aussi que se situent ceux qui poursuivent les émissions radio et télévisées de façon illégale. Il s’agit, du reste, de parties qui n’ont jamais présenté de demandes de légalisation.
«L’Etat ne se laissera pas transformer en un souffre-douleur, la présidence non plus. Je n’accepterai jamais d’être à la tête d’un Etat où certains souhaitent que règne l’anarchie. Nous devons assumer, collectivement, la responsabilité de l’application de la loi et la répression de l’anarchie. Nous ne permettrons à personne d’exploiter l’esprit de la résistance et du sacrifice pour des buts anarchiques, ou pour se placer hors-la-loi et s’insurger contre le régime.
«Le chef de l’Etat a ensuite parlé de la situation au sein de l’Administration. Il a mis en évidence le fait que la lutte contre la dilapidation des biens publics est, en premier ressort, de la responsabilité du gouvernement et de l’Etat. Il a donc souligné que le Conseil des ministres et les institutions concernées devraient prendre l’initiative requise dans ce domaine et chercher à alléger les dépenses de fonctionnement dans les différents départements administratifs».
«Prenant la parole à son tour, le président du Conseil a avalisé les propos tenus par le président de la République et a affirmé l’urgence des mesures à prendre pour enrayer le dérapage qui s’est manifesté ces dernières semaines», a ajouté le ministre de l’Information.
Poursuivant son compte rendu de la réunion du Conseil des ministres, M. Sabeh a indiqué qu’«il y a eu unanimité de la part de l’ensemble des ministres qui sont intervenus pour condamner tous les appels à la révolte et à la désobéissance civile lancés ces derniers temps ainsi que les propos diffamatoires tenus par certains à l’encontre du président de la République et du président du Conseil».
M. Sabeh a expliqué ensuite que «le Conseil des ministres, après avoir écouté les exposés des ministres de la Justice et de l’Intérieur concernant ce dossier, a adopté à l’unanimité la décision suivante:
«Le Conseil des ministres a pris connaissance de la note qui lui a été adressée par le ministre de l’Intérieur concernant les appels à la révolte et à la désobéissance civile, passibles de poursuites pénales et qui risquent, s’ils se poursuivent, de porter atteinte au prestige de l’Etat et de mettre en péril l’ordre public.
«Et après délibération, le Conseil des ministres a décidé:
1. de demander au ministre de la Justice de donner ses instructions aux parquets afin qu’ils engagent des poursuites contre tous ceux qui persistent à appeler à la désobéissance civile ou toute autre action similaire pouvant tomber sous le coup des lois et règlements en vigueur
2. de demander aux ministres de l’Intérieur et de la Défense nationale de charger l’armée et les FSI ainsi que tous les autres forces et services sécuritaires d’interdire les rassemblements, de mettre fin à tous les genres d’infractions, notamment en matière de construction, d’atteinte contre les propriétés et installations publiques, d’émissions radiophoniques et télévisées et ce sur l’ensemble du territoire libanais. Ces missions doivent être menées avec la plus grande fermeté et les forces en charge n’auront pour seule considération que le respect de la loi, la sauvegarde de la paix sociale, de l’autorité de l’Etat et de l’ordre public
3. de demander au ministre de l’Intérieur de convoquer le Conseil central de sécurité à se réunir, chaque fois que les circonstances l’exigent, afin de prendre les mesures qui s’imposent pour la bonne exécution de cette résolution. Il lui sera demandé aussi de mettre la presse au courant de la réalité des faits afin qu’à son tour elle puisse éclairer, en toute objectivité, l’opinion publique
4. de charger le ministre de l’Intérieur de mettre au point, et de l’annoncer dans les délais les plus brefs possibles, le processus juridique et technique qui doit être suivi pour régler le problème de toutes les constructions bâties dernièrement sans licence, conformément aux critères retenus en Conseil des ministres».
Et M. Sabeh de poursuivre: «Le Conseil des ministres a ensuite abordé, en dehors de l’ordre du jour, le problème des déplacés de Mreijé, Laylaki et Tahouitat Ghadir, à la lumière d’une précédente décision visant à évacuer trois écoles officielles occupées par les déplacés à Hadeth. Décision a été prise de surseoir à l’évacuation des écoles et d’indemniser les déplacés, dans l’attente de l’élaboration d’une solution globale pour les déplacés de Mreijé, Laylaki et Tahouitat Ghadir».
«Le Conseil des ministres a ensuite examiné son ordre du jour dont la plupart des points ont été approuvés. A la demande du président de la République, le gouvernement a reporté l’examen du projet de loi portant amendement de certaines dispositions de la loi sur l’élection des députés et de la loi sur les élections municipales. Ces textes seront discutés lors de la séance du Cabinet qui aura lieu dans deux semaines. Le Conseil des ministres a approuvé, en outre, un projet de loi prévoyant la création d’usines de fabrication de produits à base de tabac dans des zones franches en vue de les réexporter».
«Le Conseil des ministres a également approuvé des projets de décrets en vue de la création de zones industrielles à Baalbeck, Sin el-Fil, Taalbaya, Saadnayel, Kalamoun, Zouk Mosbeh, Zouk Mikaël, Sibline et Halba. Il a approuvé, en outre, à la demande du ministère des Travaux publics, la construction de deux entrées pour la ville de Aley à partir de la route internationale».
Répondant, ensuite, aux questions des journalistes, M. Sabeh a affirmé que l’augmentation du tarif des communications du réseau GSM était «une question secondaire» qui ne devrait pas être interprétée comme un prélude à une augmentation des taxes et des impôts. M. Sabeh a par ailleurs indiqué que le dossier de l’information religieuse n’avait pas été examiné au cours du Conseil des ministres.




Hausse du tarif du réseau cellulaireAutre décision importante adoptée hier soir en Conseil des ministres: l’augmentation du tarif des communications du réseau GSM (le réseau cellulaire). Le tarif de la communication a ainsi été augmenté de 2 cents la minute. Il était de 5,25 cents la minute. Ce tarif passe donc à 7,25 cents la minute (il reste, en tout cas, bien en...