Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Une société étrangère chargée d'intégrer au plan du centre-ville les quartiers périphériques Solidère ignore l'état et ses institutions, accuse l'Ordre des ingénieurs

Le président de l’Ordre des ingénieurs et architectes, M. Assem Salam, s’est indigné hier, dans un communiqué, de voir confier à une équipe britannique, la «Prince of Wales urban design task force», la tâche de superviser l’intégration des vieux quartiers entourant le centre-ville détruit, au projet mis en œuvre par la société Solidere de reconstruction du centre-ville.

Dans un communiqué publié hier intitulé «Solidere étend ses tentacules à d’autres régions de Beyrouth», M. Salam a annoncé que l’Ordre a reçu une circulaire de la société Solidere lui annonçant que l’«Organisation Prince de Galles», qui se trouve au Liban sur invitation du président du Conseil, M. Rafic Hariri, et dont l’action est financée par Solidere, doit entamer une étude de terrain des zones entourant le centre-ville (Gemmayzé, Achrafieh, Bachoura, Zokak el-Blatt et Aïn Mreissé), dans le but de les intégrer harmonieusement dans l’ensemble urbain, à la lumière du plan directeur exécuté par Solidere. La mission de l’équipe sur place est d’aider les populations des quartiers concernés à «prendre conscience» des problèmes urbains soulevés par leur voisinage, et d’aider à une harmonieuse intégration entre passé et présent.

Des questions de nature
socio-économique

Joint au téléphone par «L’Orient-Le Jour», M. Salam s’est étonné de ce que ni la direction de l’urbanisme, ni le ministère de l’Education ou de la Culture, ni même le CDR, ne soient au courant de l’invitation adressée à la «Prince of Wales task force». Il a estimé inadmissible qu’aucune administration publique ne chapeaute cette action. Selon le président de l’Ordre des ingénieurs, l’intégration de l’espace reconstruit par Solidere avec les vieux quartiers limitrophes fait problème, et soulève des questions de nature socio-économique, légale et urbanistique qui dépassent «les faibles compétences et capacités techniques» de l’équipe choisie.
«c’est à l’Etat, et à des institutions comme la municipalité de Beyrouth, et non à une société privée comme Solidere, qu’incombe la responsabilité de travaux d’intérêt public de ce type», souligne le communiqué du président de l’Ordre des ingénieurs.
Le texte ajoute, qu’il y a un an, le ministère de la Culture et la direction de l’Urbanisme ont «timidement amorcé» une approche de la question, et estime qu’il fallait «encourager cette orientation des choses, plutôt que d’occulter le rôle des institutions publiques».
Pour l’Ordre des ingénieurs, «cette décision consacre une méthode d’action consistant à marginaliser les organes de contrôle et de supervision de l’Etat». Le communiqué déplore en outre le fait qu’on ait «complètement ignoré» les riverains du périmètre Solidere et l’intégration du plan directeur à l’environnement urbain ancien. Il considère enfin qu’il s’agit là d’une nouvelle illustration du «caractère improvisé des décisions officielles, qui aboutissent immanquablement à des résultats imparfaits et tronqués».
«Encore une fois, Solidere se livre à du spectacle derrière lequel se cache une volonté tentaculaire de s’étendre hors de son périmètre, appuyée en cela par celui qui a lancé les invitations à l’équipe britannique», conclut le communiqué de l’Ordre des Ingénieurs.
Notons que l’équipe britannique a entamé, avec le feu vert du président du Conseil, un travail similaire au travail que souhaite lui confier Solidere, dans l’ancienne ville de Saïda.
Le président de l’Ordre des ingénieurs et architectes, M. Assem Salam, s’est indigné hier, dans un communiqué, de voir confier à une équipe britannique, la «Prince of Wales urban design task force», la tâche de superviser l’intégration des vieux quartiers entourant le centre-ville détruit, au projet mis en œuvre par la société Solidere de reconstruction du...