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Actualités - CHRONOLOGIE

La diplomatie s'active pour sauver ce qui reste du processus de paix - Moratinos hier à Jérusalem puis à Gaza - Lévy aujourd'hui au Caire - Hussein demain en Israël - Ross en fin de semaine dans la région

Le roi Hussein qui se rend demain en Israël pour y rencontrer Benjamin Netanyahu; la communauté européenne qui met les bouchées doubles par le biais de son émissaire Miguel Angel Moratinos avant l’arrivée, samedi en Israël, de l’envoyé spécial U.S. Dennis Ross; David Lévy attendu aujourd’hui au Caire pour s’entretenir avec le président Moubarak, au moment où se tient dans la capitale égyptienne une réunion d’urgence des représentants des pays de la Ligue arabe: l’activité diplomatique s’est donc intensifiée hier pour tenter de sauver ce qui reste au processus de paix, au Proche-Orient, malgré un Netanyahu toujours aussi intraitable, surtout après l’attentat-suicide de mercredi dernier à Jérusalem.

La décision du monarque jordanien est intervenue dans la soirée d’hier. Le roi a téléphoné au premier ministre israélien à l’issue d’un entretien qu’il avait eu en fin d’après-midi à Amman avec le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat.
Auparavant, une source du palais avait déclaré que le roi Hussein était «prêt à se rendre en Israël et dans les territoires dans un effort de médiation», même s’il estime que «la situation nécessite surtout un effort concerté des Américains, de l’Europe, de l’Egypte et de la Jordanie».
Selon lui, «la Jordanie considère impératif d’agir le plus rapidement possible, sur tous les fronts et avec détermination, pour sauver le processus de paix».
M. Arafat et le roi Hussein discutaient hier soir à Amman des efforts visant à trouver une issue à la crise israélo-palestinienne qui s’est aggravée depuis le double attentat de Jérusalem mercredi dernier.
Ils ont tenu une réunion à huis clos au palais royal, élargie par la suite aux membres des deux délégations, selon une source officielle.
«Il s’agit à priori de fixer le minimum acceptable tant pour les Palestiniens que pour les Israéliens, afin qu’ils puissent revenir à la table des négociations», a estimé le responsable jordanien.
Avant de venir à Amman, M. Arafat a évoqué au téléphone avec le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright des mesures de représailles imposées par Israël à la suite du double attentat-suicide qui a fait 13 morts, outre ses deux auteurs, mercredi dernier à Jérusalem-Ouest, selon l’agence palestinienne WAFA.

Moratinos

Dans la journée M. Arafat, avant de se rendre à Amman, avait rencontré à Gaza l’émissaire européen Miguel Moratinos.
L’émissaire européen a déclaré lors d’une conférence de presse aux côtés du président palestinien Yasser Arafat: «Nous ne pouvons pas vraiment comprendre certaines mesures qui, au lieu d’apporter la sécurité, créent l’insécurité».
Moratinos a dit qu’il s’efforcerait de persuader le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de lever les restrictions imposées aux Palestiniens après l’attentat qui a fait 15 morts, dont deux kamikazes, au grand marché juif de Jérusalem.
Mais le leader israélien, qui a affirmé dimanche que le processus de paix amorcé en 1993 avec l’OLP risquait de tourner court, a refusé de céder.
«L’émissaire Moratinos (...) a présenté une requête palestinienne visant à faire modérer les pressions exercées sur l’Autorité palestinienne et les mesures qu’a prises Israël à son encontre», dit un communiqué des services de Netanyahu publié après un entretien intervenu un peu plus tard avec Moratinos à Jérusalem.
«Le premier ministre a déclaré à Moratinos qu’Israël agissait contre le terrorisme et non contre le peuple palestinien (...) et qu’Israël prenait différentes mesures afin d’amener l’Autorité palestinienne à remplir ses obligations».
Après l’attentat, le gouvernement Netanyahu a suspendu ses pourparlers de paix avec l’OLP et bouclé la Cisjordanie ainsi que la bande de Gaza, empêchant des milliers de Palestiniens d’aller travailler en Israël. Il a aussi menacé d’intervenir contre des activistes dans les territoires autonomes si Arafat ne s’y employait pas.
De son côté, l’émissaire américain Dennis Ross est attendu samedi en Israël, où il aura fort à faire pour réenclencher les pourparlers. Selon le communiqué de ses services, Netanyahu juge «acceptable que Dennis Ross traite principalement, ou seulement, du problème de la sécurité durant ce voyage».
Un peu plus tôt dans la journée, le leader israélien avait engagé l’Autorité palestinienne à décider si elle entendait être «un régime qui combat le terrorisme comme la Jordanie et l’Egypte, ou un régime qui encourage le terrorisme comme l’Irak et l’Iran».
Netanyahu a tenu ces propos avant de recevoir le sénateur américain Phil Gramm, ardent défenseur d’Israël. Gramm a noté que le Congrès pourrait bien ne pas renouveler son aide à l’Autorité palestinienne si celle-ci ne se montrait pas «à la hauteur de ses engagements».
Au Caire, où elle consacrera aujourd’hui une réunion extraordinaire à l’impasse où se trouve le processus de paix, la Ligue arabe a annoncé que Yasser Arafat demandait à la communauté internationale de préserver les Palestiniens des «punitions collectives» que leur impose Israël depuis l’attentat de la semaine dernière.
La Jordanie a exhorté pour sa part l’Etat hébreu à garantir la poursuite de ses pourparlers avec les Palestiniens, estimant que leur abandon serait une «catastrophe» pour l’ensemble de la région.
Sur le terrain, les forces de sécurité israéliennes étaient mobilisées pour le cinquième jour consécutif hier afin de parer à l’éventualité d’un nouvel attentat, après celui qui a fait 15 morts dans un marché de Jérusalem.
«Nous maintenons notre mobilisation dans toutes les villes. Les Israéliens aussi sont plus vigilants et la police reçoit des centaines d’appels par jour», a déclaré à la radio publique le ministre de la Sécurité intérieure, M. Avigdor Kahalani. Dans la nuit de dimanche à lundi, l’armée israélienne a interpellé 20 suspects palestiniens, ce qui porte à 145 le total des personnes appréhendées dans le cadre de l’enquête sur l’attentat-suicide.
Le roi Hussein qui se rend demain en Israël pour y rencontrer Benjamin Netanyahu; la communauté européenne qui met les bouchées doubles par le biais de son émissaire Miguel Angel Moratinos avant l’arrivée, samedi en Israël, de l’envoyé spécial U.S. Dennis Ross; David Lévy attendu aujourd’hui au Caire pour s’entretenir avec le président Moubarak, au moment où se...