Dans la nuit de dimanche à lundi, vingt-six habitants de Amroussa, près de Blida (50 km au sud d’Alger), ont été massacrés à l’arme blanche ou par balles, lorsque le village a été investi par un groupe armé présumé islamiste.
Huit enfants et sept femmes faisaient partie des victimes dont les corps ont été ensuite brûlés, selon des témoignages. Trois jeunes filles ont été enlevées.
Dans la même région, huit passagers ont été tués à Hammam Mélouane dimanche matin lorsque l’autobus qui les transportait a été mitraillé à un «faux barrage», dressé par un groupe armé présumé islamiste.
Dans le département de Ain-Defla (120 km au sud-est d’Alger), quarante habitants, dont des femmes et des enfants, de Mézaoura et Oued-El-Had, deux villages voisins, ont été massacrés dans la nuit de dimanche à lundi.
La semaine dernière, quelque 150 personnes ont été massacrées dans des conditions atroces dans ces deux départements.
Ces derniers massacres portent à près de 700 le nombre de civils tués depuis les législatives du 5 juin dernier, selon des bilans partiels.
Ils interviennent alors que le président Liamine Zéroual a appelé dimanche à une «vigilance accrue» face aux attentats.
«Je tiens à m’incliner devant la mémoire de toutes les victimes que la main de la traîtrise a fauchées à la vie et saisis cette occasion pour appeler à une vigilance plus accrue, aussi bien collective qu’individuelle devant la lâcheté imprévisible de ces actes sporadiques», a-t-il dit en réunissant le Conseil des ministres.
Cette nouvelle flambée de violence, a relevé le président intervient alors que l’Algérie se prépare à organiser des élections locales, le 23 octobre.(AFP)
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