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M. Michel Eddé, ministre d’Etat, a annoncé hier qu’un séminaire consacré au développement et au financement des petites et moyennes entreprises (PME) au Liban aura lieu les 6 et 7 octobre prochains.
M. Eddé, qui patronnait l’ouverture d’une réunion consacrée à ce sujet à l’hôtel Commodore, a précisé que ce séminaire regrouperait le gouvernement et plusieurs institutions et organisations concernées, comme la Banque du Liban, l’Association des banques, les compagnies d’assurances, ainsi que des organismes internationaux tels que la Banque mondiale et l’Agence américaine pour le développement international (USAID).
Il a indiqué que le séminaire serait financé pour les deux tiers par ces deux derniers organismes et pour le tiers restant par le gouvernement libanais.
La réunion du Commodore est organisée par une institution internationale, l’Association de coopération pour le développement, en présence de représentants de plusieurs organismes libanais et étrangers.
Dans son intervention, M. Eddé a indiqué que le gouvernement actuel avait pris la décision de prendre des mesures spéciales pour favoriser la création, le développement et le financement de PME et «leur permettre d’occuper la place importante qui leur revient dans l’économie et dans la société».
Après avoir décrit la situation des PME dans les principaux grands pays industriels, il a estimé que le développement de ce type d’entreprises à caractère familial au Liban était possible et souhaitable, du fait que la cellule familiale, «colonne vertébrale» des PME, demeure selon lui «forte et bien soudée» dans ce pays.
M. Eddé a expliqué que la multiplication des PME était de nature à résorber le chômage, contre lequel le secteur public est impuissant. Quant au secteur privé, il souffre actuellement de l’absence d’investissements à moyen et long terme, de l’élévation des coûts et de la concurrence étrangère.
Le ministre a souligné que les PME pouvaient également contribuer à assurer «le développement équilibré des régions» et notamment des régions rurales qui ont souffert de l’exode provoqué par l’absence d’emplois.
Selon lui, la solution serait de «donner l’opportunité aux jeunes de créer leurs propres entreprises». Il faut pour cela pouvoir «assurer à ces jeunes la possibilité d’obtenir les crédits nécessaires que les banques ne peuvent leur octroyer du fait généralement de l’absence de garanties».
M. Eddé a conclu en indiquant que le but de cette rencontre était de fixer les mécanismes nécessaires à la création et au développement à vaste échelle des PME au Liban et de déterminer les conditions susceptibles à leur assurer durée et prospérité.