Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Ross demain dans la région


Le Conseil des ministres a-t-il ou non, jeudi, approuvé un projet de loi simplifiant les formalités d’obtention de l’identité libanaise aux émigrés d’origine libanaise? L’équivoque a plané, hier, sur cette question, après des indiscrétions filtrées en direction de la presse par des cercles proches du président du Conseil, M. Rafic Hariri. Selon ces milieux, le projet de loi a été «débattu, mais non approuvé».
Pourtant, dans son compte-rendu des débats du Conseil des ministres (point 4), le ministre de l’Information, M. Bassem el-Sabeh, a clairement indiqué que le projet de loi a été approuvé. Ce compte-rendu a été publié par l’Agence nationale d’information (ANI-officielle), et n’a reçu aucun rectificatif. Aucun des contacts entrepris par «L’Orient-Le Jour» pour obtenir des éclaircissements à ce sujet n’a pu aboutir.
Selon des sources de l’opposition, il s’agit là d’un cas typique de «manipulation» de l’information, par les milieux proches de la présidence du Conseil. Ces milieux soulignent que, dans certains cas, les procès-verbaux du Conseil des ministres ont été remaniés, après réunion, pour mieux correspondre aux vues défendues par le chef du gouvernement.
Dans certains cercles, on n’hésitait pas, hier, à souligner qu’en l’occurrence, le projet de loi a été approuvé à la veille de la visite que doit effectuer le chef de l’Etat au Brésil, à partir de lundi. L’équivoque entretenue au sujet de la décision gouvernementale prive donc le président Elias Hraoui d’une des «bonnes surprises» qu’il comptait réserver à la colonie libanaise au Brésil, la plus importante au monde.
Tel qu’annoncé dans le compte-rendu officiel des travaux du Conseil des ministres, le projet prévoit «que toute personne d’origine libanaise résidant à l’étranger et n’ayant pas choisi la nationalité libanaise, a le droit de demander à être reconnue comme telle, ce qui lui est accordé par décret sur proposition du ministre de l’Intérieur. Les demandes (de naturalisation) peuvent être transmises aux représentants politiques ou consulaires du Liban, ou à la direction générale de l’état civil».
L’ancien secrétaire général de la Ligue maronite, M. Nehmetallah Abi Nasr, qui a toujours fait de cette revendication un cheval de bataille, a applaudi hier au projet de loi, «qui va permettre à des milliers de personnes d’origine libanaise, de présenter leurs demandes de naturalisation auprès des ambassades du Liban dans leurs pays, conformément à une loi datant de 1946».
M. Abi Nasr réclame en outre que les milliers de demandes de naturalisation dûment transmises au ministère de l’Intérieur par nos missions diplomatiques, avant le 29 septembre 1959, prennent enfin le chemin des régistres de l’état civil.
Par ailleurs, l’ancien secrétaire général de la Ligue maronite demande, pour la énième fois, la révision du décret sur les naturalisations, qui a octroyé l’identité libanaise à des dizaines de milliers de Palestiniens, sous différents prétextes.

Deux fois la population du Liban

A noter que c’est accompagné de sept ministres que le chef de l’Etat arrivera, mardi 2 septembre, au Brésil (pour une visite officielle de 8 jours) où la communauté d’origine libanaise se chiffre à environ 8 millions d’individus, soit deux fois environ la population du Liban.
A cette occasion, le Brésil réitérera son soutien à l’application de la résolution 425 de l’ONU, a-t-on appris à Brasilia, de source officielle.
«Le président libanais Elias Hraoui entendra à maintes reprises du président brésilien Fernando Henrique Cardoso que le Brésil défend toujours la souveraineté du Liban sur l’ensemble de son territoire», a affirmé le directeur du département du Proche-Orient au ministère des Affaires étrangères, José Vicente Pimentel.
«Cette visite complète la visite de la troïka libanaise: en effet, le premier ministre Rafic Hariri était venu en 1995 et le président du Parlement Nabih Berry était venu en 1996», a précisé le diplomate.
«Cette visite est purement diplomatique: aucun accord ne sera signé, même si plusieurs accords dans le domaine juridique sont en cours de négociation», a-t-il ajouté.
«Les liens qui lient le Brésil au Liban sont des liens de peuple, des liens affectueux: une visite d’une telle envergure ne peut qu’avoir de bonnes retombées électorales pour les deux gouvernements», a déclaré M. Pimentel.
«La balance commerciale entre les deux pays n’atteint pas un million de dollars et les hommes d’affaires brésiliens ne sont pas encore enclins à investir dans une région aussi conflictuelle», a-t-il précisé.
Le Conseil des ministres a-t-il ou non, jeudi, approuvé un projet de loi simplifiant les formalités d’obtention de l’identité libanaise aux émigrés d’origine libanaise? L’équivoque a plané, hier, sur cette question, après des indiscrétions filtrées en direction de la presse par des cercles proches du président du Conseil, M. Rafic Hariri. Selon ces milieux, le projet...