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Actualités - CHRONOLOGIE

La marine israélienne interpelle deux pêcheurs libanais

A Beyrouth, on a cloné la poupée Barbie. A des milliers d’exemplaires... Que l’on trouve en une très forte concentration sur une plage (bien) nommée «Silicon Beach». Cette plage est devenue l’un des lieux les plus huppés de la capitale. Toutes celles, de plus en plus nombreuses, qui se laissent soumettre à la tyrannie du corps et de la «beauté», vont pour voir et pour être vues. Là, les femmes sont plus convexes que la moyenne nationale.

Cette dame a 50 ans. Il ne lui a pas été facile de convaincre son mari du bien-fondé d’engloutir 2.500 dollars dans une nouvelle silhouette qu’elle serait fière d’exhiber sur cette Beach de la Corniche, pour ne pas la nommer. «Mon mari pense maintenant que mes implants mammaires sont le meilleur investissement qu’il ait jamais fait», soutient (gorge) cette mère de quatre enfants et même grand-maman!
A l’instar de ses trois amies qui lui ont emboîté le pas, un nombre croissant de Libanaises en sont arrivées à la conclusion qu’une poitrine siliconée, des lèvres ou un nez refaits sont décidément un excellent placement. Certaines en tirent un profit immédiat, dans un cadre professionnel qui tient des traditions les plus antiques...
D’autres y trouvent un bénéfice indirect, leur image de marque y gagne, leurs magasins ou leurs petites affaires de «business woman» aussi. Il y a enfin celles qui rêvent encore du Prince charmant et font tout pour le séduire si jamais il se présentait à leurs yeux éblouis. Encore que les lunettes noires, obligatoires, bloquent les rayons coups de foudre...
«Beyrouth fait son lifting, ses belles aussi», écrit un reporter de Reuter, Michael Georgy. Alors voilà, il faut se rendre à l’évidence. Les plantureuses sont de retour. Pour de bon? Quoi qu’il en soit, nous assistons pour le moment à un clonage pour le moins amusant. Toutes ces belles se font ravaler la façade... presque chez le même chirurgien. Résultat: elles arborent le même profil. Elles vont chez le même coiffeur, portent le même style de vêtements... Et du coup, ces dames se ressemblent comme deux gouttes d’eau.
La femme libanaise de l’an 2000 ressemble de plus en plus à une voiture full options. Le lifting facial ne suffit plus. Il faut désormais se munir d’un double air bag, de lèvres boudeuses, d’une longue chevelure noir jais ou blond platine, et d’un nez joliment retroussé. La taille super fine, les jambes li-posuccées et musclées (au sculpteur) les fesses rebondies bien mises en valeur par un G-string...
Munie de tous ces avantages, vous croyez ma belle que vous allez attirer l’attention? Nenni! Ce sont les filles «naturelles», qui gardent le nez busqué (horreur), les lèvres minces, qui font courageusement leur jogging trois fois par semaine (pour se destresser), qui goûtent encore (oh miracle) aux joies des glaces et fast-food, ce sont ces spécimens devenus rares qui attirent l’attention, en se démarquant de la foule...
A l’heure où le gouvernement investit des milliards de dollars dans la réhabilitation de la capitale, les reconstructions les plus susceptibles de provoquer des discussions enflammées sont celles des «façades humaines». Elles nourrissent les conversations. On invente des blagues à ce propos. «Vous savez comment les filles se suicident à Silicon Plage? Elles se jettent du haut de leurs sabots, vers l’arrière..» «Il y a eu une explosion hier à Silicon Plage: un sac de silicone a craqué sous l’effet de la chaleur...»
L’été, sur Silicon Plage - Beyrouth, c’est un peu comme sur les plages de Malibu, les jours d’alerte...

Maya GHANDOUR
A Beyrouth, on a cloné la poupée Barbie. A des milliers d’exemplaires... Que l’on trouve en une très forte concentration sur une plage (bien) nommée «Silicon Beach». Cette plage est devenue l’un des lieux les plus huppés de la capitale. Toutes celles, de plus en plus nombreuses, qui se laissent soumettre à la tyrannie du corps et de la «beauté», vont pour voir et pour...