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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Abou Rizk répond à Hariri : qui a donné l'ordre aux forces de sécurité d'investir les locaux de la CGTL, le 24 avril ?

Au cours d’une conférence de presse tenue hier au siège du syndicat des rédacteurs, le chef de la CGTL opposante, M. Elias Abou Rizk, a répondu aux propos du président du Conseil relatifs aux élections syndicales. M. Abou Rizk a ainsi affirmé que la seule intervention dans ces élections est venue des forces de l’ordre sur instruction du gouvernement, niant que les services de renseignements de l’armée y aient joué un quelconque rôle comme l’avait déclaré M. Hariri.
Le chef de la centrale «indépendante» (selon l’appellation de l’ANI) — qui a clôturé jeudi un colloque consacré aux libertés syndicales, au cours duquel les présents ont réaffirmé qu’ils le considéraient comme le chef légal de la CGTL — s’en est ensuite violemment pris à la politique économique et sociale du gouvernement et a qualifié le dernier séminaire organisé par le président Hariri «de tentative de couvrir les fautes socio-économiques du gouvernement».
C’est en présence de nombreux syndicalistes et journalistes ainsi que du représentant du syndicat des rédacteurs, M. Antoine Chidiac, que M. Abou Rizk a entamé sa conférence de presse.
Le chef de la centrale opposante a commencé par dire que le président du Conseil a blessé les sentiments de nombreux syndicalistes ainsi que ceux des citoyens attachés à leurs libertés en parlant des élections syndicales du 24 avril comme il l’a fait au cours d’un entretien télévisé.
Rappelons qu’interrogé par la LBCI, jeudi soir, M. Hariri avait précisé que les «services» avaient investi les locaux de la centrale syndicale le 24 avril afin de procéder à un simulacre d’élections qui a abouti à la pseudo-victoire de M. Abou Rizk alors que les élections véritables ont eu lieu par la suite.
M. Abou Rizk s’est étonné du fait que le président du Conseil «se lave les mains de ce crime et prétend que l’attitude du gouvernement a été tout à fait honorable». Il a rappelé comment les FSI avaient investi le bâtiment, chassant les syndicalistes proches de M. Abou Rizk, ainsi que les journalistes, tout en interdisant au représentant de l’OIT et aux autres instances internationales d’entrer dans les locaux pour assister aux élections. «Sur l’ordre de qui ont agi les forces de sécurité?, s’est demandé M. Abou Rizk. Et en quoi le fait d’investir de force des locaux, brisant les portes et fouillant les bureaux, tout en molestant certains syndicalistes comme Elias Habre, Khaled Atab, Hassan Chouman, Kamal Fakih et d’autres, peut-il être honorable?»
Toujours dans le cadre du feuilleton syndical, M. Abou Rizk a souligné le fait que les ingérences du gouvernement n’ont pas commencé le 24 avril. «Elles ont commencé bien avant, avec les élections truquées de la fédération du Sud (le 13 avril) lorsque les forces de sécurité ont tiré dans la salle où se déroulaient les élections, et ont empêché les partisans de M. Abou Rizk d’y participer. Il y a eu aussi le trucage des élections à la fédération du pétrole et ainsi de suite».
Le responsable syndical a clos ce dossier en affirmant que le mot de la fin appartient à la justice «que nous respectons entièrement et dans laquelle nous avons une grande confiance. D’ailleurs, nous souhaitons qu’elle puisse émettre son verdict le plus rapidement possible». Rappelons que le tribunal civil de première instance, présidé par le juge Nehmé Lahoud, doit rendre un jugement sur une plainte en invalidation de l’élection de M. Ghanim Zoghbi, présentée par trois fédérations proches de M. Abou Rizk. Le responsable syndical a ajouté qu’au sein de la justice libanaise, il y a des juges intègres que font honneur à leur pays, malgré les tentatives du pouvoir de nuire à la réputation du corps judiciaire.
Au sujet du séminaire économique organisé par le chef du gouvernement, M. Abou Rizk a déploré l’utilisation par le pouvoir de certaines parties économiques pour couvrir ses erreurs et camoufler la crise. M. Abou Rizk s’est aussi demandé pourquoi le dialogue n’a-t-il pas eu lieu avant et quel peut être l’intérêt de telles rencontres alors que le gouvernement a déclaré avant même qu’elles n’aient lieu que les résolutions ne peuvent être contraignantes pour lui.
«A travers ces séminaires, le gouvernement cherche à assurer une couverture à l’imposition de nouvelles taxes et à l’augmentation de la dette publique, tout en cherchant à neutraliser les acquis sociaux tels que la CNSS, en menaçant de réduire leurs fonds. A ce sujet, nous rappelons que nous n’accepterons pas que l’on touche à cette institution...»
M. Abou Rizk a aussi commenté les dernières décisions gouvernementales en matière de médias audiovisuels déplorant le fait que le gouvernement continue à exécuter une politique discriminatoire et discrétionnaire. Il a annoncé qu’il a entrepris des contacts avec plusieurs parties politiques afin de mettre au point un plan d’action.
Concernant la seconde plainte contre lui, déposée puis retirée par le chef de la centrale loyaliste, M. Zoghbi, M. Abou Rizk a déclaré qu’il avait appris l’information par les journaux. Il a ajouté qu’aucun contact n’a été établi avec lui et que de toute façon, «lorsque les ingérences du gouvernement dans les affaires syndicales cesseront, les problèmes disparaîtront».
Au cours d’une conférence de presse tenue hier au siège du syndicat des rédacteurs, le chef de la CGTL opposante, M. Elias Abou Rizk, a répondu aux propos du président du Conseil relatifs aux élections syndicales. M. Abou Rizk a ainsi affirmé que la seule intervention dans ces élections est venue des forces de l’ordre sur instruction du gouvernement, niant que les services...