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Actualités - CHRONOLOGIE

Le projet de nouvelle colonie juive relance la bataille de Jérusalem (photo)

En approuvant un nouveau projet de colonie juive en secteur arabe, la municipalité israélienne de Jérusalem a relancé la bataille de la Ville sainte, mais le premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé qu’il bloquerait sa mise en œuvre. Les Palestiniens ont immédiatement dénoncé la «déclaration de guerre» de la municipalité dirigée par M. Ehud Olmert, un proche de M. Netanyahu, et ont appelé la communauté internationale à contraindre l’Etat hébreu à y renoncer .
Les Palestiniens y voient en effet une nouvelle provocation de la droite au pouvoir en Israël, après la mise en chantier d’une colonie en mars et l’ouverture d’un souterrain archéologique près de l’Esplanade des Mosquées en septembre dernier.
Le projet de la mairie porte sur la construction de 70 logements pour des Israéliens sur un site de 1,5 hectare au beau milieu du quartier palestinien de Ras al-Amoud, juste sous le Mont des Oliviers à Jérusalem-Est.
L’opération a été montée par le millionnaire juif américain Irving Moskowitz, qui parraine plusieurs associations d’extrême-droite et aide financièrement les colons israéliens dans la partie arabe de Jérusalem.
Le gouvernement Netanyahu avait approuvé le projet en décembre dernier. Mais le premier ministre a estimé qu’il n’était pas opportun de le lancer maintenant.
Le gouvernement n’a «aucun moyen d’attaquer le projet sur le plan juridique», car toutes les autorisations requises par la loi israélienne ont déjà été données, a expliqué David Bar-Illan, porte-parole de M. Netanyahu. Mais il a ajouté que le premier ministre pourrait invoquer des «raisons de sécurité» pour geler l’opération.
«Il a dit qu’il l’empêcherait», a-t-il dit.
Yitzhak Molkho, conseiller du premier ministre, a appelé au téléphone le président palestinien Yasser Arafat pour l’assurer que M. Netanyahu «agira pour empêcher» la construction, a indiqué M. Bar-Illan.
Le chef de l’opposition travailliste Ehud Barak s’est félicité de la détermination affichée par M. Netanyahu, tout en exprimant l’espoir qu’il «ne changera pas d’avis dans les prochains jours». L’aile droite de la majorité, notamment le Parti national religieux, a cependant appelé le premier ministre à laisser le projet aller de l’avant.
Côté palestinien, le porte-parole du président Arafat a dénoncé une «nouvelle violation des accords conclus» et un conseiller du président, Ahmed Tibi, y a vu «une déclaration de guerre contre le peuple palestinien».
Le négociateur palestinien en chef, Saëb Erakat, a demandé aux Etats-Unis, à l’Europe et aux Nations Unies d’intervenir «immédiatement pour bloquer la décision, qui représente un grand danger pour le processus de paix», a-t-il dit.
«Si Israël met son projet à exécution, nous replongerons dans le cycle de la violence et de la destruction», a-t-il prévenu en précisant qu’il avait fait parvenir un message de protestation à Israël.
En mars, Israël avait bloqué le processus de paix en mettant en chantier 6.500 logements d’une nouvelle colonie à Jebel Abou Ghoneim, également à Jérusalem-Est annexée. Cette initiative, condamnée par la communauté internationale, a provoqué un gel des négociations de paix et suscité des affrontements qui ont fait 8 morts du côté palestinien.
En approuvant un nouveau projet de colonie juive en secteur arabe, la municipalité israélienne de Jérusalem a relancé la bataille de la Ville sainte, mais le premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé qu’il bloquerait sa mise en œuvre. Les Palestiniens ont immédiatement dénoncé la «déclaration de guerre» de la municipalité dirigée par M. Ehud Olmert, un proche de M....