Rebondissement étonnant dans l’affaire de l’assassinat de Dany Chamoun, de sa femme et de ses deux fils que l’on croyait fermée pour toujours avec la publication du verdict de la Cour de justice le 24 juin 1995. Le procureur général de la République, M. Adnane Addoum a reçu hier un télégramme de Washington annonçant l’arrestation, sur place, de Elie Gergès Akiki (membre du service de sécurité des FL dissoutes) accusé d’avoir «aidé à l’exécution» de ce crime et condamné à 15 ans de travaux forcés commués à 10.
Le télégramme en provenance de Washington précise que Akiki (31 ans) a été arrêté à cause de l’existence d’un mandat d’arrêt international émis à son encontre. L’Interpol américain demande aux autorités libanaises des précisions sur les accusations portées contre le jeune homme. Il souhaite aussi savoir si elles veulent encore obtenir l’extradition du prévenu.
La parquet libanais, en la personne de M. Addoum, a aussitôt préparé une réponse qui sera envoyée à Washington ce matin. Le Liban y explique les grandes lignes des charges retenues contre Akiki et annonce qu’il enverra très prochainement un dossier de demande d’extradition avec une copie du jugement de la cour et les détails requis dans ce genre d’affaire.
Toutefois, après la décevante expérience dans l’affaire Roger Tamraz, les autorités libanaises sont très circonspectes. M. Addoum affirme ainsi que le Liban fera son devoir sans trop espérer obtenir l’extradition du condamné.
Il est vrai que Roger Tamraz avait été arrêté en Géorgie il y a un peu plus d’un mois, sur base d’un mandat d’arrêt international émis à son encontre. Mais les autorités de Tbilissi l’avaient relâché au bout d’un délai de 72 heures, sans attendre le dossier d’extradition envoyé par le Liban, à la suite de l’intervention du consul américain en Géorgie, sous prétexte que Tamraz est citoyen des Etats-Unis.
Rappelons aussi que depuis l’ouverture, en 1994, des procès impliquant les Forces libanaises dissoutes et leur chef, le Liban a aussi demandé aux Etats-Unis l’extradition de l’ex-responsable du service de sécurité de la milice, Ghassan Touma, en vain.
C’est dire que le Liban a de bonnes raisons de rester sceptique. Mais, selon M. Addoum, interrogé par «L’Orient-Le Jour», le télégramme envoyé de Washington ne mentionne aucun délai pour la réception du dossier de la demande d’extradition et le maintien de Akiki en état d’arrestation, comme ce fut le cas avec Roger Tamraz. «Ce qui pourrait être de bon augure pour l’issue de la demande d’extradition que présentera dès aujourd’hui le Liban», a précisé le procureur général près la Cour de cassation.
Elie Gergès Akiki, membre du service de sécurité des FL dissoutes, a été impliqué dans deux affaires, l’assassinat de Dany Chamoun et des membres de sa famille, le 20 octobre 1990, et la double tentative d’assassinat contre M. Michel Murr, alors ministre de la Défense, en mars 1991.
Dans la première affaire — et selon plusieurs témoignages concordants, dont celui de Camille Karam, qui purge actuellement sa peine de prison —, Elie Akiki aurait fait partie de l’unité chargée de monter la garde à l’extérieur du centre Chahine à Baabda où résidait la victime, le jour du crime. C’est pourquoi la Cour de justice a considéré qu’il n’a pas vraiment participé à l’assassinat, se contentant «d’aider à son exécution». Avec Camille Karam et d’autres, elle l’a condamné à 15 ans de travaux forcés commués en 10 ans.
Dans l’affaire Murr, la cour a prononcé un non-lieu à l’encontre d’Elie Akiki, estimant qu’il n’a joué aucun rôle déterminant dans cette double tentative d’assassinat.
Il reste à signaler que si les Etats-Unis acceptent d’extrader Elie Akiki, ce dernier devrait être jugé de nouveau au Liban. Cela ne signifie pas que la cour réexaminera la totalité du dossier de l’affaire Chamoun, mais simplement la partie qui concerne la personne extradée qui avait été jugée par contumace. Enfin, si Akiki au cours de son procès fait des révélations fracassantes concernant l’affaire, cela pourrait justifier une réouverture globale du dossier... Nous n’en sommes bien sûr pas encore là.
Le télégramme en provenance de Washington précise que Akiki (31 ans) a été arrêté à cause de l’existence d’un mandat d’arrêt international émis à son encontre. L’Interpol américain demande aux autorités libanaises des précisions sur les accusations portées contre le jeune homme. Il souhaite aussi savoir si elles veulent encore obtenir l’extradition du prévenu.
La parquet libanais, en la personne de M. Addoum, a aussitôt préparé une réponse qui sera envoyée à Washington ce matin. Le Liban y explique les grandes lignes des charges retenues contre Akiki et annonce qu’il enverra très prochainement un dossier de demande d’extradition avec une copie du jugement de la cour et les détails requis dans ce genre d’affaire.
Toutefois, après la décevante expérience dans l’affaire Roger Tamraz, les autorités libanaises sont très circonspectes. M. Addoum affirme ainsi que le Liban fera son devoir sans trop espérer obtenir l’extradition du condamné.
Il est vrai que Roger Tamraz avait été arrêté en Géorgie il y a un peu plus d’un mois, sur base d’un mandat d’arrêt international émis à son encontre. Mais les autorités de Tbilissi l’avaient relâché au bout d’un délai de 72 heures, sans attendre le dossier d’extradition envoyé par le Liban, à la suite de l’intervention du consul américain en Géorgie, sous prétexte que Tamraz est citoyen des Etats-Unis.
Rappelons aussi que depuis l’ouverture, en 1994, des procès impliquant les Forces libanaises dissoutes et leur chef, le Liban a aussi demandé aux Etats-Unis l’extradition de l’ex-responsable du service de sécurité de la milice, Ghassan Touma, en vain.
C’est dire que le Liban a de bonnes raisons de rester sceptique. Mais, selon M. Addoum, interrogé par «L’Orient-Le Jour», le télégramme envoyé de Washington ne mentionne aucun délai pour la réception du dossier de la demande d’extradition et le maintien de Akiki en état d’arrestation, comme ce fut le cas avec Roger Tamraz. «Ce qui pourrait être de bon augure pour l’issue de la demande d’extradition que présentera dès aujourd’hui le Liban», a précisé le procureur général près la Cour de cassation.
Elie Gergès Akiki, membre du service de sécurité des FL dissoutes, a été impliqué dans deux affaires, l’assassinat de Dany Chamoun et des membres de sa famille, le 20 octobre 1990, et la double tentative d’assassinat contre M. Michel Murr, alors ministre de la Défense, en mars 1991.
Dans la première affaire — et selon plusieurs témoignages concordants, dont celui de Camille Karam, qui purge actuellement sa peine de prison —, Elie Akiki aurait fait partie de l’unité chargée de monter la garde à l’extérieur du centre Chahine à Baabda où résidait la victime, le jour du crime. C’est pourquoi la Cour de justice a considéré qu’il n’a pas vraiment participé à l’assassinat, se contentant «d’aider à son exécution». Avec Camille Karam et d’autres, elle l’a condamné à 15 ans de travaux forcés commués en 10 ans.
Dans l’affaire Murr, la cour a prononcé un non-lieu à l’encontre d’Elie Akiki, estimant qu’il n’a joué aucun rôle déterminant dans cette double tentative d’assassinat.
Il reste à signaler que si les Etats-Unis acceptent d’extrader Elie Akiki, ce dernier devrait être jugé de nouveau au Liban. Cela ne signifie pas que la cour réexaminera la totalité du dossier de l’affaire Chamoun, mais simplement la partie qui concerne la personne extradée qui avait été jugée par contumace. Enfin, si Akiki au cours de son procès fait des révélations fracassantes concernant l’affaire, cela pourrait justifier une réouverture globale du dossier... Nous n’en sommes bien sûr pas encore là.
Rebondissement étonnant dans l’affaire de l’assassinat de Dany Chamoun, de sa femme et de ses deux fils que l’on croyait fermée pour toujours avec la publication du verdict de la Cour de justice le 24 juin 1995. Le procureur général de la République, M. Adnane Addoum a reçu hier un télégramme de Washington annonçant l’arrestation, sur place, de Elie Gergès Akiki...
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