En soirée, M. Sabeh n’a cependant pas manqué d’effectuer une visite de courtoisie au cheikh Mohamed Mehdi Chamseddine qui a particulièrement haussé le ton hier en affirmant que «le dossier de l’audiovisuel n’est pas clos».
A souligner également la position du mufti de la République, cheikh Mohamed Rachid Kabbani, qui a exhorté l’Etat à agir en toute équité et à accorder une licence d’exploitation à la radio «La Voix de Beyrouth». Mais qu’en est-il des engagements du gouvernement pris devant les députés d’appliquer au monde des médias le principe de l’égalité des chances devant la loi afin de permettre aux entreprises audiovisuelles qui le souhaitent de légaliser leur situation? Comment expliquer les motifs de la décision-surprise du Conseil des ministres qui a dérouté le monde de l’audiovisuel et politique?
Toutes les tentatives de joindre en soirée le ministre Sabeh sont restées vaines. Il n’était pas à son domicile et ne répondait pas sur son cellulaire.
La chaîne NTV réputée pour son opposition s’est déchaînée en soirée contre le gouvernement. Lors d’une table ronde à plusieurs voix à laquelle ont pris part l’ancien ministre de l’Information, M. Michel Samaha, le député Zaher el-Khatib et le directeur général et propriétaire de la chaîne, M. Tahsin Khayat, le comportement du Cabinet Hariri à l’égard du dossier de la réorganisation du paysage audiovisuel a été passé au crible. Les participants ont mis en relief la répartition des médias entre les pôles influents dans le pays qui se sont appropriés chacun une chaîne de télévision.
Interrogé, M Samaha a qualifié de «politique» la décision du gouvernement de fermer les entreprises audiovisuelles et a affirmé qu’à son avis il était totalement faux de dire que l’espace hertzien du Liban ne peut contenir que six télévisions et une quinzaine de radios.
Selon l’ancien ministre de l’Information, le plan de fréquence établi pour notre pays n’est pas définitif. Son exploitation n’est pas statique, elle est modifiable conformément à certaines conditions.
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