Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGE

Hariri et Smitis pressent l'UE de se mobiliser pour sauver le processus de paix "Il serait vain d'ignorer Israël", souligne le premier ministre grec

Le chef du gouvernement Rafic Hariri et son homologue grec Costas Simitis ont pressé hier, à Athènes, l’Union européenne de se mobiliser pour sauver le processus de paix au Proche-Orient, et ont fait état de la concordance de leurs points de vue sur les questions intéressant les deux pays.
M. Hariri, accompagné d’une importante délégation, comprenant notamment les ministres Michel Murr, Fouad Siniora et Yassine Jaber, et le mohafez de Beyrouth Nicolas Saba, était arrivé en matinée à Athènes pour une visite officielle de deux jours, la première d’un haut responsable libanais en Grèce depuis 35 ans.
Aussitôt après son arrivée, le premier ministre et sa délégation ont rencontré M. Simitis, entouré de ses principaux collaborateurs, notamment du ministre grec des Affaires étrangères Théodore Pangalos.
Les entretiens ont porté sur plusieurs questions, notamment les relations bilatérales, le blocage du processus de paix, les perspectives de l’accord d’association entre le Liban et l’UE et la question de Chypre, divisée depuis l’invasion turque de sa partie nord en 1974.
Selon des sources proches de la délégation libanaise, celle-ci a insisté, au sujet de l’accord Liban-UE, sur la nécessité de prendre en compte, dans l’aide européenne en faveur du Liban, le volume des importations libanaises en provenance de l’UE et non pas le nombre de la population libanaise.
Ces sources ont affirmé qu’un climat de «compréhension» et d’«harmonie» a enveloppé les entretiens libano-grecs et que la partie grecque a assuré le Liban de son soutien.
Au cours d’une conférence de presse conjointe tenue à l’issue de ces entretiens, MM. Hariri et Simitis ont demandé à l’Europe de prendre des «initiatives» pour débloquer le processus de paix.
«L’Union européenne doit prendre une initiative et ne doit pas être spectatrice» dans le processus de paix, a souligné M. Simitis.
L’UE «doit faire les pas nécessaires pour qu’Israël fasse les mouvements afin que le processus de paix progresse à nouveau», a dit M. Simitis. «Israël est un pays qui joue un rôle dans la région et il serait vain de le négliger et de ne pas créer les perspectives pour la paix et la coopération dans la région», a ajouté le chef du gouvernement grec.
MM. Simitis et Hariri ont également réclamé le respect des résolutions de l’ONU sur le Liban. M. Hariri a rappelé que les résolutions de l’ONU «exigeaient le retrait inconditionnel des troupes israéliennes du Liban-Sud». M. Simitis s’est prononcé pour le retrait de ces troupes.
D’autre part, la Grèce «soutiendra» le Liban en vue de «la signature prochaine d’un accord d’association entre le Liban et l’Union européenne», a assuré M. Simitis.
Le chef du gouvernement libanais a invité son homologue grec à visiter son pays à une date qui sera fixée ultérieurement.
Deux accords de coopération bilatérale, l’un portant sur la protection des investissements et l’autre sur la coopération économique et technique, ont été signés.
Avant de quitter la Grèce, vendredi, M. Hariri doit rencontrer le chef de l’Etat grec Costis Stéphanopoulos et s’entretenir avec les responsables de tous les partis politiques grecs.
Le chef du gouvernement Rafic Hariri et son homologue grec Costas Simitis ont pressé hier, à Athènes, l’Union européenne de se mobiliser pour sauver le processus de paix au Proche-Orient, et ont fait état de la concordance de leurs points de vue sur les questions intéressant les deux pays.M. Hariri, accompagné d’une importante délégation, comprenant notamment les ministres...