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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

N. Boustany souligne la nécessité d'un renflouement de la caisse des déplacés

Pour M. Nabil Boustany, député du Chouf, il est indispensable que la Caisse des déplacés soit renflouée en vue d’une poursuite du processus de retour des populations poussées à l’exode dans leurs villages. M. Boustany a abordé le dossier des réfugiés dans un dialogue ouvert avec les personnalités et les forces actives de l’Iqlim el-Kharroub. La rencontre s’est déroulée au «Centre social Nabil Boustany» à Debbiyé.
Le député a d’abord rappelé le rôle qu’il a joué pour permettre à des familles qui avaient été poussées à l’exode en 1983 de regagner leurs foyers à Debbiyé et dans certains villages du Harf, et ce, avant que le ministère des Affaires des déplacés ne soit confié à M. Walid Joumblatt.
M. Boustany a ensuite indiqué que la Caisse des déplacés est «vide depuis mars 1996 et n’a plus financé aucun projet de retour», à l’exception, a-t-il précisé, du retour des habitants chrétiens de Kfarnabrakh. Rappelons que les demeures occupées de ce village du Chouf ont été évacuées durant la dernière semaine de juillet. La Caisse des déplacés avait versé des indemnités aux occupants et aux propriétaires des lieux qui ont pris possession, le 29 juillet, des clés de leurs demeures. Le député a relevé que les déplacés dont les habitations n’ont pas été détruites sont retournés chez eux.

De l’injustice

Il a exprimé par la suite le souhait d’un renflouement de la Caisse des déplacés «dans un proche avenir, d’autant que certains réfugiés ont commencé à perdre l’espoir d’un retour». «Certaines choses qui n’ont rien à voir avec le dossier de l’exode mais avec les événements douloureux que nous avions traversés se sont produites», a-t-il ajouté avant de préciser que «le ministère des Affaires des déplacés planche actuellement sur la définition d’une personne déplacée». Le député du Chouf a en outre vu de «l’injustice» dans le calcul des indemnités. Il a relevé à ce sujet qu’«une famille dont la maison est détruite obtient 30 millions de livres, soit 20 mille dollars alors que l’Etat verse 40 mille dollars à ceux dont la demeure est détruite au Liban-Sud». «Il n’est pas permis qu’une politique de deux poids deux mesures soit suivie dans un même pays», a-t-il dit avant de souligner que les déplacés de la montagne doivent aussi obtenir chacun la somme de 40 mille dollars à titre d’indemnités.

Gaspillage et
dilapidation de fonds

M. Boustany a défendu le ministère des Affaires des déplacés, en réponse à une question relative au gaspillage, estimant que la dilapidation de fonds existe dans tous les ministères. «Montrez-moi un ministère au Liban où il n’y aurait pas de gaspillage», a-t-il dit. «Le département qui s’occupe du dossier des déplacés ne peut pas être comparé à celui de l’Electricité, ou des Travaux publics. Les problèmes dont il s’occupe sont plus graves plus difficiles que le percement d’une route ou l’installation d’une centrale électrique. N’oublions pas que des massacres se sont produits dans des villages et le règlement de telles affaires nécessite un financement qui ne peut pas toutefois être déterminé sur base d’un calcul arithmétique». Et de poursuivre: «Donnez-nous l’argent nécessaire pour poursuivre le processus de retour même s’il y a un peu de gaspillage parce qu’il s’agit là d’une action nationale et que la montagne reste le cœur du Liban. Si la coexistence n’est pas rétablie dans la montagne, la situation dans le pays restera instable».
Pour M. Nabil Boustany, député du Chouf, il est indispensable que la Caisse des déplacés soit renflouée en vue d’une poursuite du processus de retour des populations poussées à l’exode dans leurs villages. M. Boustany a abordé le dossier des réfugiés dans un dialogue ouvert avec les personnalités et les forces actives de l’Iqlim el-Kharroub. La rencontre s’est...