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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Harb appelle les ministres contestataires à démissionner

M. Boutros Harb, député de Batroun et l’un des ténors de l’opposition parlementaire, a appelé hier les ministres contestataires à claquer la porte du gouvernement si le premier ministre Rafic Hariri ne modifiait pas sa politique.
«Nous avons pris connaissance de déclarations faites par des membres du gouvernement critiquant le premier ministre et sa politique», a déclaré à la presse M. Harb.
«J’ai en particulier été attiré par la prise de position du ministre des Affaires étrangères (Farès Boueiz) qui s’est interrogé sur l’utilité des visites touristiques qu’effectue le chef du gouvernement et sur les prérogatives de son ministère, ainsi que par ses propos sur l’abîme vers lequel se dirige le pays», a-t-il dit.
«Quoique tardive, la réaction de M. Boueiz mérite d’être applaudie et je souhaite que d’autres ministres joignent leur voix à la sienne, entre autres celui de la Santé (Sleiman Frangié) qui s’est également plaint de l’accaparement par M. Hariri des institutions de l’Etat», a ajouté M. Harb.
Mais les ministres «ne doivent pas se contenter de critiquer», a-t-il averti. Selon lui, «il faut que ces critiques soient traduites en prises de position au sein du Conseil des ministres afin de mettre un terme aux agissements incriminés».
En définitive, pour les ministres contestataires, «il faudra, soit contraindre le chef du gouvernement à changer de politique soit démissionner, afin que leur maintien au sein du Cabinet ne soit pas interprété comme une approbation de sa politique», a-t-il estimé.

La session extraordinaire
du parlement

Sur un autre plan, M. Harb a «remercié la providence pour avoir fait en sorte que le bureau du Parlement commette une erreur dans la procédure d’élection de deux membres du Conseil constitutionnel, ce qui invalide leur élection et nécessite la tenue, le plus tôt possible, d’une séance de la Chambre pour procéder à un nouveau vote».
Pour le député, ce développement «contraint en effet le gouvernement à accepter l’ouverture d’une nouvelle session extraordinaire du Parlement», laquelle, a-t-il souhaité, ne doit pas être limitée au vote.
M. Harb et ses alliés au sein du Groupe national parlementaire réclament depuis plusieurs jours une telle session afin de pouvoir examiner notamment des propositions de lois que le gouvernement avait soigneusement évitées lors de la précédente session.
Le bureau du Parlement avait fait paraître vendredi un communiqué confirmant une erreur survenue dans la procédure d’élection, le 7 juillet, d’un membre du Conseil constitutionnel, Moustapha el-Awja. M. Awja avait obtenu moins de voix qu’il ne fallait pour être élu.
Des informations de presse parues précédemment faisaient état d’erreurs concernant l’élection de deux membres du Conseil, mais le bureau du Parlement n’a confirmé qu’un seul cas.
M. Boutros Harb, député de Batroun et l’un des ténors de l’opposition parlementaire, a appelé hier les ministres contestataires à claquer la porte du gouvernement si le premier ministre Rafic Hariri ne modifiait pas sa politique.«Nous avons pris connaissance de déclarations faites par des membres du gouvernement critiquant le premier ministre et sa politique», a déclaré...