Dîner annuel de l'ordre des géo-topographes (photo)

L’Ordre des géo-topographes libanais a décidé d’adhérer à la Fédération internationale des géomètres (FIG), une organisation dont le siège social est à Londres, et qui regroupe des associations professionnelles d’une soixantaine de pays.
L’adhésion à la FIG a été annoncé au cours du dîner annuel de l’Ordre des géo-topographes, organisé samedi à l’hôtel Regency Palace (Adma), en présence de M. Jean-Louis Marty, président de l’Ordre français des géomètres-experts, et de M. Assaad Diab, recteur de l’Université libanaise, représentant le ministre de la Culture et de l’Enseignement supérieur (NOTRE PHOTO).
Prenant la parole au cours du dîner, M. Marty a souligné l’importance de l’institution ordinale, comme «personne privée professionnelle», et relevé la pertinence de son ordre dans «le règlement et la conservation de la propriété publique comme de la propriété privée».
Rappelant l’un des articles du code de son ordre, M. Marty a également insisté sur «le respect des règles de l’honneur, de la probité et de l’éthique professionnelle» et la nécessité, pour le géomètre-arpenteur, d’agir «avec conscience professionnelle», de «se prononcer en toute impartialité» et de «sauvegarder son indépendance en toutes circonstances».
Dans une société marquée par «l’éclatement de la société libérale», les géomètres sont tenus, plus que jamais au respect des codes éthiques, a déclaré M. Marty. «Face aux possibilités croissantes d’une économie ouverte et en voie de constante évolution, les géomètres-experts ont eu tendance à évaluer leurs décisions au gré des avantages et des inconvénients liés à leurs propres qualités et à l’état de ce qu’on appelle le marché. Cessant de se rapporter au bien commun, ils se sont livrés au libre jeu de leurs relations personnelles et collectives, sans référence au moindre code d’éthique. Nous avons pu voir les résultats et les conséquences économiques et judiciaires. Nous ne saurions nous détourner de notre tradition professionnelle aujourd’hui encore plus d’actualité; qu’on le veuille ou non, la déontologie, en particulier dans les professions de service, a une valeur économique», a-t-il dit.
Pour sa part, M. Assaad Diab a insisté sur l’importance de la profession de topographe et déclaré l’intention de l’Université libanaise de lui accorder la place qu’elle mérite.
Rappelons qu’il existe, au sein de l’UL, un centre qui décerne le diplôme d’«ingénieur géomètre».
Le président de l’Ordre des géo-topographes, M. Sarkis Fadous, a remercié M. Marty pour sa présence au Liban, et a demandé le jumelage de l’Ordre qu’il préside avec l’Ordre français des géomètres-experts.
M. Fadous a demandé à tous les topographes d’adhérer à l’Ordre, afin de mieux asseoir la légitimité de l’exercice de leur profession. Il s’est prononcé contre la multiplicité des instances de recours professionnelles et a demandé à l’Assemblée nationale de consacrer l’inviolabilité de la loi organisant la profession, qui figure sous le numéro 522/96.
L’Ordre des géo-topographes et l’Ordre des géomètres-experts devaient signer un protocole d’accord prévoyant l’organisation de sessions de formation et l’échange d’informations et d’experts.