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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Frangié : la prorogation du mandat du chef de l'état demeure une possibilité

Le ministre de la Santé Sleiman Frangié a estimé hier que la prorogation du mandat du président de la République Elias Hraoui demeurait «une possibilité», tout comme l’élection d’un nouveau chef de l’Etat.
M. Frangié répondait aux questions des journalistes lors d’une rencontre entre des cadres de l’Association des Marada, qu’il préside, et du mouvement Amal à Bnechay, dans le caza de Zghorta.
Après avoir assuré qu’il n’était pas candidat à la présidence de la République, M. Frangié a rappelé qu’il avait à nouveau souhaité récemment que le commandant en chef de l’armée Emile Lahoud soit le prochain président. «Mais nous ne sommes pas dans la République de Platon, et il faut regarder la réalité en face. La prorogation du mandat (de M. Hraoui) demeure une possibilité, tout comme l’élection d’un nouveau président», a-t-il déclaré.
«Je constate que la situation n’a pas beaucoup changé depuis la prorogation (pour trois ans) de M. Hraoui, mais je ne peux pas deviner ce qui se passera d’ici l’échéance présidentielle (novembre 1998). Le chef de l’Etat a assuré (jeudi) qu’il n’était pas question de prorogation. Je rappelle qu’il avait dit avant la précédente reconduction qu’il se couperait la main plutôt que d’accepter une prorogation» a poursuivi M. Frangié.
Evitant de prendre des positions en flèche contre le chef du gouvernement Rafic Hariri, M. Frangié a indiqué qu’il ne voulait plus que son opposition à M. Hariri soit «personnelle» comme elle le fut auparavant.
Il a indiqué qu’en tant que membre du gouvernement, il respectait les décisions prises en Conseil des ministres. Toutefois, a-t-il souligné, «si l’on entend aujourd’hui des critiques (au sein du gouvernement) c’est parce que certaines décisions sont prises sans l’avis des ministres».
«Ainsi, il est inconcevable que nous apprenions, nous, que le chef du gouvernement a quitté le pays, sans qu’il en ait averti au préalable le Conseil des ministres, ou bien qu’il est parti pour la Malaisie et signé des protocoles d’accord sans l’avis du Conseil», a dit M. Frangié.
Il a en outre critiqué la manière dont le changement d’appellation de la Cité sportive Camille Chamoun a été proposé. «Que Camille Chamoun nous plaise ou non, la façon dont le changement du nom de la Cité sportive a été proposé avait quelque chose de provocateur à l’égard des sentiments des chrétiens dans leur ensemble. Un projet de loi dans ce sens pourrait être transmis au Parlement et si le changement est approuvé, nous y sommes favorables, mais je ne peux approuver la provocation», a-t-il souligné.
Sur le plan économique, il a souligné la nécessité de la «proclamation d’un état d’urgence et la compression des dépenses publiques, faute de quoi nous irions vers la catastrophe». «Je ne suis pas satisfait de la politique économique suivie par le gouvernement. En ma qualité de ministre, je donne mon avis, mais nous sommes dans un pays démocratique. Je peux voter contre une décision déterminée, mais si cette décision recueille la majorité des voix, je suis contraint de m’y conformer», a ajouté M. Frangié.

Les relations
avec la Syrie

Interrogé sur les relations du Liban avec la Syrie, M. Frangié a répondu: «Nous croyons dans ces relations et nous ne les envisageons pas comme un fait accompli. Lorsqu’il y avait un prix à payer pour ces relations, nous le payions et nous étions considérés comme des traîtres qui ont vendu leur pays. Nous avions payé dans le sang le prix de ces relations, alors que d’autres y étaient opposés et nous combattaient. Aujourd’hui, nous voyons beaucoup de ceux-là qui courent devant nous pour aller à Damas, mais je crois que nous sommes les pionniers dans cette affaire».
Au sujet du découragement des chrétiens, il a dit: «Il existe une catégorie qui a eu des relations avec Israël. Hélas, cette catégorie est chrétienne et je crois que ses membres devraient être jugés. Seulement, ce que je n’approuve pas, c’est que des Libanais soient jugés uniquement parce qu’ils sont chrétiens. En définitive, je crois qu’il y a une minorité de chrétiens dans la ligne d’Israël ou celle de l’opposition. Dans l’ensemble, la décision de la communauté chrétienne était accaparée. Beaucoup de chrétiens veulent s’ouvrir sur l’Etat mais ils constatent que les portes sont fermées devant eux et ils sont alors exploités par la minorité qui accaparait leur décision».

Enfin, M. Frangié s’est dit opposé, dans l’état actuel de l’électorat, à la circonscription unique, se déclarant favorable au maintien du Mohafazat.
Le ministre de la Santé Sleiman Frangié a estimé hier que la prorogation du mandat du président de la République Elias Hraoui demeurait «une possibilité», tout comme l’élection d’un nouveau chef de l’Etat.M. Frangié répondait aux questions des journalistes lors d’une rencontre entre des cadres de l’Association des Marada, qu’il préside, et du mouvement Amal à...