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Actualités - CHRONOLOGIE

Boueiz poursuit ses attaques contre Hariri

Le ministre des A.E. souhaite que le séminaire économique
ne soit pas une tentative de «dissimuler une incapacité»

Le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz, dont les critiques contre le chef du gouvernement Rafic Hariri sont désormais devenues quotidiennes, est revenu hier à la charge en souhaitant que le séminaire économique que doit diriger à partir d’aujourd’hui M. Hariri avec les acteurs économiques du pays ne soit pas uniquement une tentative destinée «à dissimuler une incapacité».
M. Boueiz s’exprimait à l’AIB avant son départ pour Vienne pour une visite officielle de près d’une semaine à l’invitation de son homologue autrichien. Le chef de la diplomatie aura des entretiens avec les responsables autrichiens sur les relations bilatérales et les développements au Proche-Orient.
Interrogé sur la question de Kfarfalous, il a réaffirmé sa position selon laquelle l’Etat libanais «se doit de rouvrir ce passage afin de briser l’isolement de Jezzine et démontrer, quelles que soient les difficultés, que c’est Israël qui tient cette région en otage».
A la question de savoir pourquoi il a décidé de lancer des attaques contre M. Hariri par la voie de la presse et non au sein du Conseil des ministres, M. Boueiz a répondu: «Je n’ai rien affirmé en public que je n’aie déjà dit en Conseil des ministres depuis quatre ans. Mais lorsqu’on se heurte à des oreilles délibérément sourdes au sein du Conseil, on est contraint de recourir au déballage public».
Il a estimé que la contre-attaque lancée contre lui, notamment par M. Sélim Diab, député sunnite de Beyrouth et allié de M. Hariri, faisait partie de la politique des «courtisans», qui consiste uniquement à «encenser» et à «applaudir».
Sur le point de savoir s’il y avait un lien quelconque entre ses propres critiques à l’encontre du premier ministre et l’attitude du chef de l’Etat Elias Hraoui, M. Boueiz a cherché à dissiper toute équivoque à ce sujet: «J’affirme qu’il n’y a aucun lien entre les deux positions. Le président Hraoui exprime la sienne à sa manière, avec son style propre et selon ses propres critères», a-t-il dit.
«Rien ne lie nos deux positions», a-t-il insisté. «Bien au contraire, à plusieurs occasions, on a pu constater que le président était en accord total avec le chef du gouvernement, alors que pour ma part, j’étais en désaccord (avec lui). Et à d’autres occasions, il est arrivé que (les deux présidents) soient en mésentente, alors que moi-même n’étais pas en opposition. Ceux qui tentent de lier les deux positions le font dans le but de ne pas avoir à affronter la réalité», a-t-il souligné.

Les problèmes du Kesrouan

Au sujet de la menace de son collègue du Kesrouan au Parlement, M. Roucheid el-Khazen, d’appeler à la désobéissance civile dans cette région, M. Boueiz a estimé que «le cri lancé (par le député) exprime réellement les problèmes vécus» par le Kesrouan.
«La situation est vraiment difficile au Kesrouan. Quatre-vingt pour cent des eaux de cette région sont détournées sur Beyrouth et jusqu’à présent le projet de barrage du Chabrouh, qui est susceptible de pallier le manque cruel d’eau, n’a pas été réalisé», a-t-il expliqué.
«D’autre part, le Kesrouan connaît un grave problème de courant électrique, en dépit de la station (de Zouk), des fruits de laquelle la région ne recueille que la fumée et les résidus polluants», a-t-il ajouté.
Annonçant qu’à son retour il allait reprendre, «de manière précise et détaillée», sa campagne pour «une rectification» de la politique du gouvernement, il a souligné, au sujet du séminaire économique prévu cette semaine: «J’aurais souhaité que ce séminaire eût lieu lorsqu’il souhaite que les points de vue des intéressés soient pris en compte et que le séminaire ne soit pas uniquement une tentative de dissimuler l’incapacité ou de se donner gratuitement bonne conscience», a-t-il déclaré.
Enfin, à la question de savoir si sa campagne était en relation avec l’annonce par M. Hraoui de son refus de toute prorogation de son mandat, M. Boueiz a répondu par la négative. «Si j’avais des intentions dans ce sens, j’aurais eu recours à la méthode courante et traditionnelle au Liban, mais je peux vous rassurer que cette question n’est pas à l’ordre du jour pour le moment», a-t-il conclu.
Le ministre des A.E. souhaite que le séminaire économique ne soit pas une tentative de «dissimuler une incapacité»Le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz, dont les critiques contre le chef du gouvernement Rafic Hariri sont désormais devenues quotidiennes, est revenu hier à la charge en souhaitant que le séminaire économique que doit diriger à partir...