Dans son homélie dominicale prononcée dans l’église de Dimane après la lecture de l’Evangile, Mgr Sfeir a ajouté dans ce sens: «Quelle plus grande duperie que celle qui consiste à se mentir à soi-même et à prétendre qu’il n’y a aucun danger en la demeure alors que nous sommes menacés de partout. Ils oublient que seule la vérité sauve, et que sans elle l’homme est égaré», a-t-il dit avant de citer un extrait de l’Exhortation apostolique incitant les gouvernants et les citoyens libanais au respect des droits de l’homme.
Puis, après avoir reçu le député Estephan Doueihy, le patriarche maronite s’est entretenu avec le député Gebrane Tok. A sa sortie du patriarcat, celui-ci a notamment déploré le déséquilibre national «qui devient de plus en plus dangereux au fur et à mesure que les chrétiens s’éloignent de la vie politique. Il est inutile de prétendre réaliser l’entente nationale en l’absence d’une participation chrétienne globale (...) et à l’ombre de la dégradation de la situation socio-économique dont la repercussion la plus grave est l’émigration», a ajouté M. Tok. Le député de Bécharré a souligné dans ce cadre la nécessité de s’opposer aux «responsables de la politique du rouleau compresseur». Pour ce faire, il a proposé au cardinal Sfeir un plan d’action basé sur des concertations entre les députés, les ministres et les leaders maronites. De ces concertations émaneraient deux comités, l’un politique et l’autre social en vue de trouver les solutions adéquates à ces deux niveaux.
Par ailleurs, Mgr Sfeir a célébré une autre messe à l’occasion de la fête de St Charbel, dans l’église de la localité de Bqaa Kafra, en présence d’une foule de fidèles.
Les activités du samedi
La veille, le prélat maronite avait affirmé devant ses visiteurs que les Libanais se plaignent essentiellement de «l’absence de valeurs et des atteintes portées aux droits de l’homme, à l’équité et à la justice».
Il a en outre reçu le ministre de l’Education, M. Jean Obeid, les députés Talal Merhebi et Wajih Baarini. M. Merhebi a notamment souligné la nécessité de l’élaboration d’un plan gouvernemental pour traiter le problème de la pauvreté dans les régions. De son côté, M. Baarini a dénoncé la volonté de cheikh Sobhi Toufayli d’appeler à la «révolte des affamés» dans le Akkar. «Nous pouvons tout aussi bien remuer les foules mais ce n’est pas ce qui est requis aujourd’hui. Ce sont là des révoltes contre la paix civile et contre les institutions l’Etat», a-t-il ajouté.
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