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Actualités - CHRONOLOGIE

Sharon tente de forcer la destitution de Netanyahu

Le ministre israélien des Infrastructures nationales Ariel Sharon mène des tractations avec l’opposition pour rendre plus facile un renversement du premier ministre Benjamin Netanyahu, rapportaient hier les médias israéliens.
M. Sharon a rencontré l’ex-chef de l’opposition travailliste Shimon Pérès et l’ancien ministre des Finances Dan Méridor du parti Likoud au pouvoir, récemment écarté du Cabinet par M. Netanyahu, pour examiner les possibilités de changer la loi sur les modalités de destitution du premier ministre, selon les mêmes sources.
L’actuelle loi stipule que le chef du gouvernement, élu en mai 1996 pour la première fois au suffrage universel direct, ne peut être destitué qu’avec un vote de 80 des 120 députés de la Knesset (Parlement), une majorité que M. Sharon souhaite réduire à 61 voix requises, toujours selon les médias.
Le ministre n’espère pas dans l’immédiat renverser M. Netanyahu mais veut «améliorer l’efficacité du gouvernement et celle du premier ministre», ont déclaré des collaborateurs de M. Sharon au quotidien Haaretz.
M. Sharon, un «faucon» de la droite, veut faire pression sur M. Netanyahu pour l’amener à impliquer davantage son Cabinet dans les décisions importantes portant sur la sécurité et la diplomatie, commente le journal.
Le ministre est en mauvais termes avec le chef du gouvernement depuis que ce dernier l’avait pressenti pour prendre le ministère des Finances après le limogeage déguisé de M. Méridor, mais avait finalement confié ce poste début juillet à l’avocat Yaacov Neeman, un proche de M. Netanyahu.

Les négociations
avec les Palestiniens

Le bouillant ministre des Infrastructures veut avoir davantage d’influence sur les négociations avec les Palestiniens dans le cadre du Cabinet restreint chargé de cette question et en veut à M. Netanyahu de n’avoir pas tenu ses promesses en ce sens, selon les médias.
Les tractations de M. Sharon sur la loi de destitution du premier ministre visent à le remplacer sans avoir recours à de nouvelles élections législatives, note-t-on de même source.
Pour sa part, M. Pérès a estimé que M. Netanyahu n’arrivait pas à convaincre les huit partis de sa fragile coalition de droite de suivre sa politique face au processus de paix au Proche-Orient.
«Aujourd’hui, Netanyahu se trouve au milieu de tant de pressions, auxquelles il ne peut pas s’opposer, qu’il est incapable de prendre des décisions», a déclaré M. Pérès à la radio israélienne.
Le secrétaire général du gouvernement Danny Naveh a, quant à lui, qualifié ces tractations d’«antidémocratiques». «Les citoyens d’Israël ont élu le premier ministre au suffrage direct pour quatre ans, mais des membres de la Knesset participent à une tentative de fausser ce vote, pour des considérations politiques qui leur sont propres», a déclaré M. Naveh à la radio.
M. Netanyahu a été critiqué à plusieurs reprises pour sa façon de diriger le gouvernement et pour tenir d’importants ministres comme le chef de la diplomatie David Lévy à l’écart de décisions importantes.
Le ministre israélien des Infrastructures nationales Ariel Sharon mène des tractations avec l’opposition pour rendre plus facile un renversement du premier ministre Benjamin Netanyahu, rapportaient hier les médias israéliens.M. Sharon a rencontré l’ex-chef de l’opposition travailliste Shimon Pérès et l’ancien ministre des Finances Dan Méridor du parti Likoud au pouvoir,...