Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Le dépotoir de Bourj Hammoud définitivement fermé depuis samedi Mais où iront les centaines de tonnes de déchets ?

Le problème du dépotoir de Bourj Hammoud a été finalement réglé et un autre commence: où iront les centaines de déchets de tous genres produits quotidiennement par Beyrouth et sa banlieue.
A partir de 18h, samedi, les camions-bennes de Sukleen ont cessé de décharger les 1100 tonnes d’ordures rassemblées tous les jours de la région du Grand-Beyrouth dans la décharge de Bourj Hammoud. La grille donnant accès au dépotoir a été cadenassée et sur les barreaux en fer, une immense pancarte annonçant sa fermeture a été accrochée. De sources informées, on apprend que la décharge a été fermée sur ordre de LINORD, la société foncière en charge du réaménagement du littoral du Metn-Nord.
Mais la question qui se pose à l’heure actuelle est de savoir où iront les 1100 tonnes de déchets provenant de Beyrouth et les 600 tonnes produites quotidiennement aussi par la banlieue-sud? Le ministre de l’Environnement, M. Akram Chehayeb, tiendra ce matin une conférence de presse devant l’entrée de la décharge. Relancé par la presse hier, le ministre n’a voulu donner aucune précision au sujet de sa conférence prévue à 10h, mais on suppose qu’il exposera une ou des solutions de rechange au dépotoir de Bourj Hammoud.
Selon le porte-parole de Greenpeace au Liban, M. Fouad Hamdane, on ne peut du jour au lendemain décider d’ouvrir un autre dépotoir. A l’heure actuelle, les éboueurs de Sukleen ont ralenti le rythme: au lieu de ramasser deux fois par jour les ordures, ils ne font plus leur tournée qu’une seule fois et ne ramassent que la moitié du contenu des bennes, selon des sources informées.
De mêmes sources, on apprend que c’est à la Quarantaine — où il y a en plus de l’incinérateur une fabrique de séparation des déchets — que les ordures sont déchargées: 50% des déchets organiques sont compostés, 10% sont recyclés et les 40% qui restent, soit 430 tonnes, doivent normalement être incinérés. Or, l’incinérateur de la Quarantaine ne peut pas contenir plus que 200 tonnes.
M. Fouad Hamdane s’est félicité de la fermeture du dépotoir de Bourj Hammoud, estimant que cette initiative constitue «un premier pas sur la bonne voie à emprunter». Il a toutefois affirmé que Greenpeace s’oppose à l’incinération de déchets toxiques dans l’incinérateur «polluant» de la Quarantaine.
Selon le porte-parole de Grenpeace, ce sont les détritus hospitaliers et industriels qui sont brûlés à la Quarantaine. M. Hamdane a mis en garde contre les émanations toxiques des produits incinérés, soulignant à titre d’exemple que l’incinération du plastique donne de la dioxine, une substance cancérigène «considérée dans le monde comme étant la plus dangereuse après le plutonium». Il a mis en garde aussi contre les cendres toxiques et a affirmé redouter qu’on ne s’en débarrasse en les enfouissant quelque part dans la nature. Selon lui, ces cendres tout comme les déchets toxiques doivent «rester au-dessus du niveau du sol» et être déposés dans des hangars ou des conteneurs hermétiquement fermés.
Mais si on sait où vont les ordures ramassées dans le Grand-Beyrouth, on ignore tout, en revanche, de la destination des 600 tonnes quotidiennes de détritus de la banlieue-sud. Selon certaines sources, depuis la destruction de l’incinérateur de Amroussieh, il y a quelques semaines, les ordures ne sont plus ramassées des quartiers de la banlieue. Le porte-parole de Greenpeace se montre sceptique à ce sujet. Il s’agit-là d’une affaire que le ministre de l’Environnement doit normalement éclaircir aujourd’hui.
Le problème du dépotoir de Bourj Hammoud a été finalement réglé et un autre commence: où iront les centaines de déchets de tous genres produits quotidiennement par Beyrouth et sa banlieue.A partir de 18h, samedi, les camions-bennes de Sukleen ont cessé de décharger les 1100 tonnes d’ordures rassemblées tous les jours de la région du Grand-Beyrouth dans la décharge de...