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Actualités - CHRONOLOGIE

Première coopération historique entre l'OTAN et la Russie

L’OTAN et la Russie ont posé hier à Bruxelles la première pierre de leur nouvelle relation d’après-guerre froide, en se retrouvant autour de la table du Conseil conjoint entre l’Alliance et Moscou, né de l’Acte fondateur signé le 27 mai à Paris.
Purement formelle, la réunion d’une heure, au niveau des ambassadeurs, a débouché sur l’adoption des règles de fonctionnement du Conseil et sur son calendrier de travail.
La prochaine session, fixée au 11 septembre, devrait être dominée par la Bosnie et la mise en œuvre pratique des dispositions de l’Acte fondateur OTAN-Russie, selon des diplomates.
Elle servira de prélude à une réunion au niveau des ministres des Affaires étrangères «dans la troisième semaine de septembre» à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, a-t-on précisé de mêmes sources.
Après deux nouvelles rencontres à «16+1» des ambassadeurs en octobre et novembre à Bruxelles, le Conseil se réunira de nouveau en décembre au niveau des chefs de la diplomatie puis des ministres de la Défense.
Mise sur pied au dernier moment, après des semaines de divergences entre Moscou et l’Alliance sur le fonctionnement de la présidence du Conseil, la réunion d’hier s’est déroulée «dans une excellente atmosphère, sans la moindre discussion de nature contentieuse», ont indiqué des participants.
«On dit toujours ça. Mais cette fois, croyez-moi, c’est vrai. Si on nous avait dit il y a quatre mois que nous nous retrouverions ainsi tous ensemble maintenant, beaucoup d’entre nous auraient été sceptiques», a déclaré un responsable de l’OTAN sous couvert d’anonymat.
Selon un diplomate, «tout le monde est tombé d’accord pour dire qu’il s’agissait d’un événement historique. On entame une ère nouvelle».
La tenue du premier Conseil a été permise par la conclusion «in extremis» d’un accord entre l’OTAN et la Russie sur le fonctionnement de la présidence du Conseil, lors d’un entretien jeudi soir entre M. Solana et le vice-ministre russe des Affaires étrangères Nikolaï Afanassievsky.
Le compromis a toutefois été tenu secret jusqu’à l’ouverture de la première réunion hier matin. M. Afanassievsky accompagnait à Bruxelles le premier ministre russe Viktor Tchernomyrdine, en visite officielle en Belgique et à la Commission européenne.
L’accord place à la tête du Conseil conjoint une «troïka» composée du secrétaire général de l’OTAN Javier Solana, de l’ambassadeur russe Vitaly Tchourkine et d’un ambassadeur de l’un des 16 pays membres de l’Alliance dont le renouvellement sera assuré tous les trois mois.
Numéro un dans l’ordre alphabétique des Alliés, la Belgique a assuré vendredi cette première «tournante». Elle sera remplacée à partir de novembre par le Canada.
Prévue par l’Acte fondateur OTAN-Russie, la direction du Conseil par une «troïka» faisait cependant depuis plusieurs semaines l’objet de divergences entre l’Alliance et Moscou. L’OTAN souhaitait accorder un rôle prépondérant à M. Solana, tandis que la Russie exigeait une instance équilibrée.
Faute d’accord, les deux parties avaient décidé mercredi de reporter sine die la première session du Conseil, initialement prévue jeudi. (AFP)
L’OTAN et la Russie ont posé hier à Bruxelles la première pierre de leur nouvelle relation d’après-guerre froide, en se retrouvant autour de la table du Conseil conjoint entre l’Alliance et Moscou, né de l’Acte fondateur signé le 27 mai à Paris.Purement formelle, la réunion d’une heure, au niveau des ambassadeurs, a débouché sur l’adoption des règles de...