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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Revenant à la charge concernant l'éventualité d'une désobéissance civile dans sa région R. El-Khazen : nous avons suffisamment patienté Le député invite les notables du Kesrouan à se réunir pour remédier aux problèmes du Caza

Soubhi Toufayli ferait-il école dans le Kesrouan? Bien qu’il s’en défende, le député Roucheid el-Khazen semble tout à fait disposé à jouer ce rôle, et n’exclut pas, lui aussi, le recours à la désobéissance civile. Mais, à la différence de Toufayli qui agit jusqu’à nouvel ordre en cavalier solitaire, il appelle ses collègues et les notables de la région à partager avec lui la responsabilité de toute action entreprise dans ce sens.
C’est ainsi que dans une conférence de presse tenue hier à Kleiat en présence d’un certain nombre de présidents de municipalités du Kesrouan, M. el-Khazen a invité les personnalités de la région à une réunion qui se tiendrait le 27 juillet prochain à l’amphithéâtre de Maïrouba. On y évoquerait les problèmes les plus pressants du caza et les mesures à prendre pour y remédier. Parmi les sujets que M. el-Khazen propose d’examiner à l’occasion de cette rencontre: le Casino du Liban, la pollution résultant de l’usine thermique de Zouk, le barrage de Chabrouh, les écolages et l’enseignement public, la corruption, les élections municipales, le paiement des factures d’électricité et de téléphone à l’exclusion des autres régions du pays.

Questions-réponses

«Nous avons suffisamment patienté, et nous nous retrouvons aujourd’hui dans une impasse», a dit M. el-Khazen en réponse aux questions des journalistes. «Nous ne prétendons pas que la situation dans les autres régions est plus enviable que dans la nôtre. Mais à chacun ses problèmes», a-t-il ajouté avant de déclarer: «Beaucoup de projets n’ont jamais été exécutés». Il a cité dans ce cadre l’exemple du barrage de Chabrouh «dont nous réclamons la construction depuis 1982. Mais jusqu’à présent, rien n’a été fait».
Et de poursuivre: «Nous pourrions recourir à la désobéissance civile et nous coordonnons notre action avec tous. Je me concerterai avec tous les actuels et anciens députés et ministres, avec les instances spirituelles et la population du Kesrouan avant de prendre des décisions», a-t-il encore dit.
Imputant au gouvernement la responsabilité «collective» de la situation dans le caza, le député a soulevé le problème du Casino du Liban, affirmant à ce sujet: «Nous avons été dupés par certains menteurs. Il y a 1.400 employés qui travaillent au Casino dont 103 étrangers qui coûtent au Casino 750.000 dollars par mois. Chacun d’entre eux touche un salaire de 7.000 dollars par mois», a-t-il précisé avant de se demander: «Pourquoi les étrangers touchent-ils donc des salaires aussi exorbitants? Ce sont bien les Libanais qui ont fait fonctionner le Casino avant et pendant la guerre».
Tout en reconnaissant les réalisations du gouvernement, M. el-Khazen a toutefois reproché à l’Exécutif de négliger l’homme en faveur de la construction. «Je ne prends pas cheikh Toufayli en exemple. Notre but est d’obtenir nos droits par nos propres moyens», a-t-il dit.
Pourquoi ne pas réclamer des comptes au gouvernement? Le député du Kesrouan répond: «Celui-ci se prévaut de la situation régionale qui ne permet aucun changement. C’est pour cette raison que la confiance accordée au gouvernement n’est jamais remise en question».
Soubhi Toufayli ferait-il école dans le Kesrouan? Bien qu’il s’en défende, le député Roucheid el-Khazen semble tout à fait disposé à jouer ce rôle, et n’exclut pas, lui aussi, le recours à la désobéissance civile. Mais, à la différence de Toufayli qui agit jusqu’à nouvel ordre en cavalier solitaire, il appelle ses collègues et les notables de la région à...