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Actualités - CHRONOLOGIE

La succession de Versace est ouverte

Après l’assassinat mardi à Miami du couturier italien Gianni Versace, 50 ans (VOIR AUSSI PAGE 8), le sort de la maison de couture repose sur son frère aîné, Santo, chargé de la gestion de l’empire familial et sa sœur Donatella, qui dessine déjà la ligne Versus.
Deux jours après le meurtre du couturier attitré de stars comme Elton John, Madonna ou Sting, les spécialistes de la mode s’interrogeaient jeudi sur le nom de son successeur.
Tous les projecteurs étaient braqués sur Donatella, 40 ans, deux enfants de 11 et 6 ans, blonde platine perpétuellement bronzée et fumeuse invétérée, qui était la confidente et la muse de Gianni Versace.
LA SUCCESSION DE VERSACE

SUITE DE LA PAGE 1
«C’est lui qui avait insisté pour qu’elle lance, il y a quatre ans, la ligne de sportswear Versus, contre l’avis de Santo» qui avait peur pour l’image du groupe, souligne à Milan (nord) un spécialiste de l’industrie de la mode, en rappelant le succès de cette griffe, notamment aux Etats-Unis.
En 1993, Donatella Versace avait été promue «codesigner» aux côtés de Gianni, lorsqu’il avait dû se faire soigner, à Miami, pour un cancer à l’oreille.
Selon une source proche du groupe, «pour le moment, aucune décision n’a été prise, ni sur le remplacement de Gianni ni sur la cotation en bourse», prévue l’été prochain.
Les experts du secteur font remarquer que d’autres grandes marques comme Dior et Chanel en France, Moschino en Italie, ont survécu à la disparition de leur fondateur ou ont même décollé comme Gucci, société entièrement cotée en bourse.
Les connaisseurs de l’organisation du groupe estiment qu’entourée d’une bonne équipe, la jeune femme qui a travaillé, pendant 14 ans, aux côtés de Gianni Versace et a collaboré à tous ses défilés, prendra le relais sans problèmes. Selon les chroniqueurs de mode, Donatella (mariée à un ex-mannequin Paul Beck qui s’occupe de la publicité et des rapports avec les stars), a souvent influencé le style du couturier, le poussant même à certains excès.
Et Versace la considérait déjà comme son héritière: «Ma sœur, disait-il, est excellente. Je me retirerai à Miami dans quelques années et je lui confierai tout. J’ai envie de me divertir, de dessiner seulement des costumes pour les ballets».
L’autre grand atout de la maison Versace, selon les experts, est son frère Santo, président et directeur général, considéré comme «le cerveau financier» du groupe et l’artisan en vingt ans du spectaculaire développement mondial d’un empire, qui a dégagé un chiffre d’affaires (y compris les royalties) d’un milliard de dollars en 1996, réalisé à 80% à l’étranger.
Selon un autre expert, le groupe Versace avait, en projetant une cotation en bourse, déjà pris conscience de la nécessité «de donner une continuité en matière d’organisation et de stratégie à la marque».
Jeudi dernier, Gianni Versace s’était personnellement rendu à New York pour donner le mandat à la banque Morgan Stanley d’organiser le placement en bourse à Milan, selon le quotidien économique «Il Sole-24 Ore» paru jeudi. Le projet prévoyait que Gianni, Santo et Donatella, qui détiennent actuellement 45%, 35% et 20% de l’empire familial, auraient mis sur le marché 25 à 30% du capital et consacré les sommes recueillies (environ 350 milions de dollars) à de nouveaux investissements.
Après l’assassinat mardi à Miami du couturier italien Gianni Versace, 50 ans (VOIR AUSSI PAGE 8), le sort de la maison de couture repose sur son frère aîné, Santo, chargé de la gestion de l’empire familial et sa sœur Donatella, qui dessine déjà la ligne Versus.Deux jours après le meurtre du couturier attitré de stars comme Elton John, Madonna ou Sting, les spécialistes...