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Actualités - CHRONOLOGIE

Le chef historique du FIS avait été libéré mardi Abassi Madani appelle à l'arrêt de la violence en Algérie

Le chef historique du Front islamique du salut (FIS-dissous) Abassi Madani, libéré mardi, a indiqué hier souhaiter que «cessent» les violences qui ensanglantent l’Algérie depuis 1992 et affirmer travailler pour le «bien» de son pays.
M. Madani, 66 ans, qui s’exprimait devant deux journalistes à la sortie de la mosquée de Belcourt à Alger, n’a cependant pas explicitement appelé à une trêve des opérations armées.
«Nous allons faire exploser les bombes de la vie», a-t-il expliqué, interrogé sur la violence.
«Tout ce que nous voulons et que tout le monde veut, c’est que tout cela cesse», a expliqué cheikh Madani, suscitant un murmure d’approbation de quelques centaines de personnes qui s’étaient rassemblées autour de lui.

M. Madani sortait de la mosquée Salah Eddine el-Ayoubi de Belcourt, familièrement appelée «Kaboul», où il venait d’accomplir la prière du dohr (mi-journée). «Je veux le bien, tout le bien pour mon pays et mes frères», a-t-il poursuivi.

M. Madani a bénéficié mardi d’une libération conditionnelle après six ans de détention.
Invité à s’exprimer sur les attentats qui ensanglantent le pays, il a répondu par une parabole: «Je vous invite à lire d’une manière intelligente La Fontaine. L’agneau peut-il manger le loup?», Le FIS, qui dispose d’une branche armée, l’Armée islamique du salut (AIS), a toujours rejeté la responsabilité des violences sur les autorités, après l’annulation du premier tour des législatives de décembre 1991, remporté par le mouvement islamiste.
L’AIS a toujours indiqué faire allégeance au FIS et affirme n’attaquer que des cibles «militaires» ou des «miliciens», les membres des groupes d’autodéfense armés par les autorités. Ses effectifs seraient de plusieurs centaines d’hommes en armes, surtout implantés dans des maquis de l’Est et de l’Ouest.
A l’étranger, le bulletin islamiste «El Ribat», proche de l’instance exécutive du FIS, a estimé mercredi soir que si le pouvoir désirait «mettre fin à l’affrontement» il devait ouvrir «un dialogue véritable avec la direction du FIS» et libérer Ali Belhadj, le «numéro deux» du mouvement, un «radical» proche des groupes armés.
M. Belhadj est le dernier haut dirigeant du FIS encore incarcéré. Cheikh Madani a indiqué ignorer où se trouvait ce dernier. «Mais j’espère qu’il sera libre, lui aussi, bientôt», a-t-il dit.
«Je suis libre de mes mouvements, je vais où je veux, je parle à qui je veux et ma maison est ouverte à tous ceux qui, animés par de bonnes intentions, veulent y entrer», a poursuivi M. Madani.
La presse arabe de Londres avait indiqué mercredi que M. Madani affirmait n’avoir signé aucun «contrat» avec les autorités avant sa libération.
Abassi Madani a aussi indiqué aller «bien» mais être un «peu fatigué». Il a expliqué que ses conditions de détention avaient été «bonnes, sauf les premiers temps».
La libération de M. Madani a divisé les partis algériens, suscitant notamment les craintes des «démocrates» (hostiles aux islamistes). Une partie de la presse privée s’est interrogée sur les intentions du pouvoir, et s’est demandée si cette libération avait fait l’objet de tractations.
Le chef historique du Front islamique du salut (FIS-dissous) Abassi Madani, libéré mardi, a indiqué hier souhaiter que «cessent» les violences qui ensanglantent l’Algérie depuis 1992 et affirmer travailler pour le «bien» de son pays.M. Madani, 66 ans, qui s’exprimait devant deux journalistes à la sortie de la mosquée de Belcourt à Alger, n’a cependant pas explicitement...