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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Chroniques martiennes sur Internet L'avènement des avenues de l'info : séminaire instructif de multimédias (photo)

Par le truchement de l’Internet, l’humanité a désormais sur le cosmos droit de regard direct. La promenade de Pathfinder sur Mars a ainsi été suivie en direct, avec trois heures de décalage horaire, par 250 millions d’internautes. Il y a vingt ans, cinquante mille ordinateurs se vendaient par année. De nos jours, on en vend autant à l’heure! Le Liban n’est pas en reste. On estime à 15.000 grosso modo le nombre d’abonnés au réseau Internet. L’essor de ce moyen de communication est tel qu’il pose un sérieux «challenge» aux «anciens médias».
Un séminaire a traité de cette question hier, sous le titre: «Multimédia, effets et implications», Le colloque a été organisé par la MERS (Middle East Research and Studies) en collaboration avec «An Nahar», «As Safir» et «L’Orient-Le Jour».
Dans un mot d’introduction, le ministre de l’Information, M. Bassem el-Sabeh, a dit: «A l’heure où nous tenons ce séminaire, une petite sonde se promène sur Mars. Elle enregistre, analyse et envoie des informations d’une précision méticuleuse. La Lune est entre les mains de l’homme. La planète rouge l’est aussi désormais. La marche de l’histoire est en train de se faire à une vitesse incroyable. Il nous incombe à nous Libanais de suivre cette marche et pourquoi pas, d’y participer.»
M. Sam Menassa, directeur de la MERS, a ensuite pris la parole pour souligner que ce centre de recherches s’occupe de recueillir, d’agencer et de distribuer les informations selon les normes internationales. A ce sujet, il n’a pas manqué de souligner la grave lacune dont souffre ce pays, qui n’est toujours pas doté d’une vraie bibliothèque nationale.
M. Menassa constate et déplore que la société libanaise ne réalise pas bien l’importance de stocker et d’utiliser les informations...
La première séance de travail, dirigée par M. Jean-Claude Boulos, a réuni deux journalistes, MM. Jamil Mroué et Gebran Tuéni, et un banquier, M. Makram Sader, secrétaire général de l’Association des banques.
M. Mroué a axé son intervention sur les autoroutes de l’information. Il a noté que «nous ne sommes plus envahis mais immergés par l’Internet. Il est nécessaire d’apprendre à y «naviguer» pour ne pas sombrer...».
«Le multimédia constitue-t-il une menace pour la presse?». M. Gebran Tuéni affirme pour sa part que non: un média n’a jamais remplacé un autre. Pour M. Tuéni, l’Internet et la presse se complètent. «Au cours d’une rencontre avec Bill Gates, raconte-t-il, je lui ai posé deux questions: Est-ce qu’il lit toujours un journal, est-ce qu’il utilise encore un stylo? Il m’a répandu qu’il avait une vingtaine d’écrans dans sa maison. Au lieu d’accrocher des tableaux aux murs, il place des écrans qui affichent des tableaux de grands maîtres de la peinture! Quant au stylo, il l’utilise uniquement pour signer des chèques. Mais il m’a avoué que ce n’est pas avant une vingtaine d’années qu’il pourra se passer de journaux». En conclusion, M. Tuéni relève que l’Internet constitue pour la presse un moyen d’atteindre un lectorat mondial.
L’après-mid, ce sont MM. Jean-Claude Boulos et Camille Menassa qui ont pris la parole.
— M. Boulos a indiqué que le multimédia pourrait être le plus puissant outil éducatif jamais inventé et qu’il a toutes les chances de devenir le meilleur dans le domaine du divertissement. Il présente par définition l’avantage de combiner différents types de médias et d’être interactif. En 1985, Microsoft a défini le multimédia comme un nouveau papyrus. «C’est peut-être prématuré, affirme J-C.B. Mais il est incontestable que cette technologie soit aussi révolutionnaire que le fut le papyrus en son temps».
La télévision pourra-t-elle survivre à l’invasion des ordinateurs multimédias? «Le théâtre n’a pas disparu avec le cinéma, le cinéma n’est pas mort avec la télévision et la télévision est loin de disparaître devant le multimédia, dit M. Boulos. Elle s’intégrera, bien sûr, mais la télé continuera et devra aller au devant de nouvelles exigences de la part du téléspectateur de demain...».
— Pour sa part, M. Camille Menassa, traitant de la démocratisation de la connaissance via le multimédia, a souligné que dans la mesure où un nombre croissant d’abonnés s’informent et communiquent de par le monde, le pouvoir que confère la connaissance s’étend, se distribue et se partage, ce qui est une des définitions même de la démocratie bien appliquée.
M. Menassa, directeur administratif de «L’Orient-Le Jour» a indiqué que les archives de ce journal, de la période entre 1981-1996, sont désormais disponibles sur CD-Rom. «Une nouvelle technique a été adoptée et permet d’obtenir sur l’écran, en même temps que la citation bibliographique, la page scannée de l’article concerné, a-t-il souligné. De plus, et depuis le mois de janvier 1997, les programmes informatiques les plus modernes utilisés dans l’archivage des journaux internationaux tels que «Le Monde» sont appliqués dans l’archivage de l’Orient-Le Jour. Il s’agit d’un logiciel qui assure une indexation automatique des textes complets du journal, au lieu d’une sélection d’articles avec des mots choisis par l’indexeur...».
M.G.
Par le truchement de l’Internet, l’humanité a désormais sur le cosmos droit de regard direct. La promenade de Pathfinder sur Mars a ainsi été suivie en direct, avec trois heures de décalage horaire, par 250 millions d’internautes. Il y a vingt ans, cinquante mille ordinateurs se vendaient par année. De nos jours, on en vend autant à l’heure! Le Liban n’est pas en...