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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Koweit se rapproche des pays arabes pro-irakiens

Le Koweit a engagé des contacts tous azimuts avec des pays arabes ayant soutenu l’Irak pendant la crise du Golfe mais la réconciliation risque d’être lente, selon des diplomates à Koweit.
«Journée d’ouverture en direction des pays ayant soutenu l’Irak», titre jeudi le quotidien «al-Siyassa», se référant aux contacts que le Koweit a eus cette semaine avec la Jordanie, le Soudan et le Yémen.
Le Koweit avait gelé ses rapports avec ces trois pays ainsi qu’avec l’OLP de M. Yasser Arafat, accusés d’avoir adopté une position pro-irakienne lors de l’invasion irakienne de l’émirat en août 1990.
Les ambassades des trois pays ont été fermées mais le Koweit est toujours représenté à Amman, Khartoum et Sanaa par des chargés d’affaires.
La compagnie nationale Kuwait Airways a repris mercredi ses vols vers la Jordanie, suspendus depuis 1990.
Le même jour, le ministre d’Etat soudanais pour les Affaires étrangères Moustapha Osmane Ismaïl, premier officiel soudanais à visiter le Koweit depuis 1990, a rencontré l’émir Jaber Ahmad Sabah.
Dans le même temps, une délégation d’intellectuels koweitiens a été reçue à Sanaa par le président yéménite Ali Abdallah Saleh, qui a appelé au dialogue.
Selon des diplomates, la Jordanie pourrait être le premier pays avec lequel le Koweit renouera, mais «un long chemin reste à faire».
Le premier ministre jordanien Abdel Salam Majali a souhaité la semaine dernière une normalisation rapide entre les deux pays. «Je suis confiant que les nuages vont se dissiper», avait-il déclaré à un quotidien koweitien.
Les mêmes diplomates prévoient des progrès rapides dans la normalisation des rapports commerciaux, mais un «lent progrès» dans la reprise des relations diplomatiques.
Le ministre d’Etat soudanais avait affirmé qu’il «laissait le soin aux Koweitiens de décider du moment approprié pour renouer les relations diplomatiques et commerciales» avec Khartoum.
Le Parlement koweitien, la seule Chambre élue dans les monarchies du Golfe, était vivement opposé à une normalisation avec ces trois pays et l’OLP. Selon des diplomates, un groupe de députés est à présent prêt à défendre une telle normalisation, une position impensable il y a un an.
Ces diplomates attribuent cette orientation au chef de la diplomatie et premier ministre par intérim, Sabah Ahmad Sabah, qui a toujours été favorable à une normalisation rapide.
Sa position a été renforcée par l’absence du prince héritier et premier ministre Saad Abdallah Sabah, plus prudent. Ce dernier est en convalescence à l’étranger.
Le Koweit, un des principaux bailleurs de fonds de l’OLP avant 1990, avait gelé ses rapports avec la centrale palestinienne.
Quelque 400.000 Palestiniens et Jordaniens travaillaient au Koweit avant l’invasion. Après la libération de l’émirat en février 1991, la plupart d’entre eux ont été poussés à quitter le pays. (AFP)
Le Koweit a engagé des contacts tous azimuts avec des pays arabes ayant soutenu l’Irak pendant la crise du Golfe mais la réconciliation risque d’être lente, selon des diplomates à Koweit.«Journée d’ouverture en direction des pays ayant soutenu l’Irak», titre jeudi le quotidien «al-Siyassa», se référant aux contacts que le Koweit a eus cette semaine avec la Jordanie,...