M. Hachani a été condamné lundi soir à cinq ans de prison par le tribunal criminel d’Alger, période couverte par sa détention préventive.
Le frère, Kamel, et les deux fils de M. Hachani l’attendaient à l’extérieur de la prison.
Il a salué les quelques passants devant le portail et annoncé seulement qu’il allait d’abord à la mosquée pour prier, avant de partir en voiture avec ses proches, selon les mêmes sources.
M. Hachani a cependant été condamné à trois ans de privation de ses droits civiques par la cour qui a retenu contre lui le chef d’inculpation d’«incitation par tous les moyens d’information aux crimes et délits contre la sûreté de l’Etat».
M. Hachani avait signé le 18 janvier 1992 une adresse à l’armée en sa qualité de responsable du bureau exécutif provisoire du FIS, à la suite de l’arrestation, le 30 juin 1991, des numéros un et deux du mouvement, Abassi Madani et Ali Belhadj, condamnés en juillet 1992 à 12 ans de prison par un tribunal militaire.
Le ministère de la Défense, qui avait porté plainte, avait estimé que ce texte appelait l’armée à la désobéissance, ce que M. Hachani et ses avocats avaient récusé.
Ce verdict, jugé clément, le procureur ayant requis 10 ans de prison, est perçu comme un signe d’apaisement des autorités, selon les observateurs à Alger.
Le tribunal avait acquitté les trois journalistes du quotidien el- Khabar, poursuivis pour avoir publié le communiqué de M. Hachani, malgré un réquisitoire sévère du procureur qui avait requis 4 ans de prison ferme.
Les avocats s’étaient déclarés satisfaits du verdict et le frère de M. Hachani s’était dit «content». «Je souhaite que sa libération soit le prélude à l’apaisement dans notre pays et que le feu qui le consume s’éteigne enfin», avait-t-il déclaré tout en estimant «sévère» la condamnation de son frère à trois ans de privation de ses droits civiques.(AFP)
Les plus commentés
Derrière la visite de Walid Boukhari à Meerab
Le Hamas accepte une proposition de cessez-le-feu qataro-égyptienne, Israël la juge "adoucie et inacceptable" : jour 213 de la guerre de Gaza
À Meis el-Jabal, « quatre innocents ont été tués » par une frappe israélienne