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Actualités - CHRONOLOGIE

Retour au calme à Pasadena après l'excitation des premières découvertes Mars disséquée en laboratoire (photo)

L’excitation provoquée par l’atterrissage impressionnant de la sonde Mars Pathfinder et les premiers tours de roues du robot Sojourner sur la «planète rouge» laisse peu à peu la place au calme des laboratoires.
Pendant quatre jours, le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de Pasadena (Etats-Unis), consacré à l’exploration des planètes, a vécu dans une atmosphère de ruche avec la mise en œuvre de tous les appareils de Mars Pathfinder (VOIR AUSSI PAGE 9).

Lundi, les responsables de la mission affichaient leur contentement: le petit robot Sojourner répond parfaitement aux commandes, toutes les caméras sont déployées, les instruments de détection fonctionnent, les données scientifiques commencent à affluer à JPL. Le relais pouvait être passé aux laboratoires.

Mars Pathfinder avait commencé à recueillir des informations sur la planète dès son entrée dans l’atmosphère, vendredi. Depuis, elle communique avec la Terre deux fois par jour pendant un peu plus d’une demi-heure à chaque liaison, déversant un flot de renseignements.
Les premières données fournies ont porté sur l’atmosphère de Mars. Les missions des sondes Viking avaient permis de déterminer qu’elle est composée à 95,3% de gaz carbonique, 2,7% d’azote, 1,6% d’argon, avec des traces d’oxygène, d’oxyde de carbone et de vapeur d’eau.
Une première surprise attendait pourtant les scientifiques: le parachute devant freiner Pathfinder pendant sa descente s’est ouvert un peu plus tard que prévu, laissant entendre que la densité de l’air était moindre que ce qui avait été supposé.
Une fois posée, la sonde a déployé son mât météorologique fournissant des bulletins réguliers sur les températures, les vents, le taux d’humidité de l’air.

Rouille

Les caméras, entrées en action dès le premier jour, devaient prendre un panorama inouï pour les scientifiques qui se penchent maintenant sur les photos, étudiant la topographie, la forme des objets à la surface, ainsi que la minéralogie à partir de l’analyse des différentes couleurs.
Un des chercheurs, James Bell, a pu ainsi déjà affirmer que «la surface de Mars rouille», sans que l’on puisse dire pourquoi, ni avec quelle rapidité.
Le sol contient de l’oxyde de fer, qui donne à la planète sa teinte caractéristique rougeâtre. Mais la sonde a révélé que les pierres observées sur le site d’Ares Vallis étaient d’une grande variété de couleurs, texture et composition, une mine pour les géologues.
Les photos ont par ailleurs déjà permis de conclure que «d’énormes quantités d’eau» se sont déversées à cet endroit et qu’une partie est «restée dans des flaques, puis s’est évaporée», selon le Pr Michael Malin, un scientifique de la mission.
Les masses d’eau qui ont déferlé à plusieurs reprises dans la grande plaine il y a de 1 à 3 milliards d’années auraient pu atteindre des profondeurs de centaines de mètres, avec des quantités équivalentes à un million de m3, pouvant remplir le bassin méditerranéen.
La présence d’eau autrefois dans ce site renforce les chances que des organismes s’y soient développés un jour. Mais une réponse à la question de la vie sur la «planète rouge» ne peut pas être apportée par Pathfinder, qui ne dispose pas des instruments nécessaires à cette recherche.
Enfin, les scientifiques attendent énormément des observations réalisées par le petit robot Sojourner, qui va de pierre en pierre, scrutant la poussière du sol et les roches avec son spectromètre à rayons X pour déterminer leur composition chimique.
Déjà, soulignait lundi le responsable scientifique du projet, Matt Golombek, «nous avons plus de questions que de réponses». Aux chercheurs de les trouver...». (AFP).

L’excitation provoquée par l’atterrissage impressionnant de la sonde Mars Pathfinder et les premiers tours de roues du robot Sojourner sur la «planète rouge» laisse peu à peu la place au calme des laboratoires.Pendant quatre jours, le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de Pasadena (Etats-Unis), consacré à l’exploration des planètes, a vécu dans une atmosphère de ruche avec...