Constructions sauvages : Bayan répond à Harajli

C’est «contraints» que les habitants du caza de Baalbeck «contreviennent à la loi», quand ils cherchent à obtenir un permis de construire, a déclaré hier le député Ibrahim Bayan, qui répondait à un commentaire fait samedi par le ministre des Travaux publics, M. Ali Harajli. Ce dernier mettait en garde contre les constructions anarchiques qui ont cours dans la Békaa et que le mouvement de désobéissance civile de cheikh Sobhi Toufayli encourage.
Selon le député, le plan urbain préparé par le ministère du Travail pour la région de Baalbeck, «et dont on entend parler de temps en temps», ne tient pas compte de la croissance démographique dans la région. «On entend régulièrement parler d’un relèvement du coefficient d’exploitation dans la région de Baalbeck, mais le projet ne s’est jamais concrétisé», a ajouté le parlementaire.
Et le député de poursuivre: «C’est quotidiennement que les habitants s’exposent à mille et une tracasseries et humiliations de la direction générale de l’Urbanisme, quand ils essaient d’obtenir un permis de construire. Quand, après tous les recours, on constate que la direction générale de l’Urbanisme n’a aucun pouvoir pour aplanir ces difficultés, c’est contraints que les habitants de la région de Baalbeck sont poussés à contrevenir à la loi».
«Que M. Harajli m’indique donc un moyen pour obtenir un permis de construction, quand on sait que les terrains ne sont pas passés au cadastre, et que des centaines d’ayants droit peuvent être cités comme copropriétaires des biens-fonds concernés, certains des ayants droit étant par ailleurs décédés, ce qui complique encore plus la situation», a dit M. Bayan. «Pour quelle raison retarde-t-on encore le plan de regroupement et de lotissement des biens-fonds, pour lequel 20 milliards de L.L. ont été prévus dans le budget de 1997?», s’est-il demandé.