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Actualités - CHRONOLOGIE

Débat de politique générale aujourd'hui Le sommet libano-syrien a tranché un certain nombre de questions internes

D’intenses concertations entre les responsables ont précédé, hier, l’ouverture d’une semaine politique qui s’annonce particulièrement chargée, avec aujourd’hui le premier jour d’un débat de politique générale qui s’étalera sur deux jours, et qui promet d’être particulièrement éprouvant pour le gouvernement, même s’il se déroule dans un climat dominé à nouveau par la lancinante question de l’occupation israélienne.
Le débat proprement dit sera précédé, aujourd’hui, de l’élection, par la Chambre, de membres du Conseil constitutionnel, qui remplaceront ceux dont les noms avaient été tirés au sort voici deux mois. De source informée, on apprend que les trois magistrats dont les noms ont été retenus — par la majorité parlementaire? —, sont MM. Amine Nassar (maronite, ancien président du Conseil supérieur de la magistrature), Moustapha el-Aouja (magistrat, sunnite) et Hussein Hamdane (ancien président de la Cour des comptes, chiite).
Le débat de politique générale intervient au lendemain de la tenue, samedi, d’un sommet libano-syrien entre les présidents Elias Hraoui et Hafez el-Assad consacré au gel du processus de paix. Le porte-parole de la présidence syrienne, M. Gebrane Kouriyé, a précisé que les deux hommes se sont félicité des «signes positifs» de solidarité qui se manifestent sur la scène arabe, face aux «dangers» qui menacent la nation arabe tout entière. Il s’agit, en particulier, du blocage du processus de paix et de l’axe israélo-turc, face auxquels une nouvelle solidarité se noue entre les pays arabes limitrophes d’Israël, les monarchies du Golfe et l’Egypte.
Le sommet a également porté sur des questions «intéressant le Liban et la Syrie», a affirmé M. Kouriyé, entendre des questions internes libanaises. A ce volet des entretiens ont assisté MM. Abdel Halim Khaddam, vice-président syrien et Farouk el-Chareh, ministre syrien des Affaires étrangères, ainsi que MM. Mahmoud el-Zohbi, premier ministre et Nasser Kaddoura, ministre d’Etat chargé des Affaires étrangères.
Cette partie des entretiens a fourni au chef de l’Etat l’occasion de se plaindre des débats inopportuns que certains projets et attitudes du président du Conseil, M. Rafic Hariri, sont en train de soulever à l’échelle nationale. Partisans d’une «froide politique», les Syriens sont en particulier d’avis que le débat sur la structure des Forces de sécurité intérieure doit être dissocié de la nomination d’un successeur au brigadier Théodore Mekari, commandant en chef de la gendarmerie, qui vient de passer à la retraite. M. Hariri, rappelle-t-on, voulait éliminer ce poste, qui revient traditionnellement à un maronite, estimant qu’il fait double emploi avec celui de directeur général des FSI.
Par ailleurs, les responsables syriens jugent inopportun le débat sur l’appellation de la Cité sportive Camille Chamoun, que M. Hariri désire rebaptiser Cité sportive de Beyrouth. Il est donc probable que cette cité, construite sous le mandat du président Chamoun, détruite par l’aviation israélienne et reconstruite grâce à des fonds séoudiens, conserve son nom originel.
Ces orientations se reflèteront sans doute dans les décisions que sera appelé à prendre, mercredi ou jeudi, le Conseil des ministres. Ainsi, le gouvernement pourrait nommer, pour succéder au brigadier Mekari, comme commandant de la gendarmerie, soit l’officier Nasser Rahbane, soit Ghassan Noujeim. Par ailleurs, le gouvernement nommerait M. Mounir Honein pour succéder au président du Conseil supérieur de la magistrature sortant, M. Philippe Khairallah. Mais d’autres noms sont avancés: celui de M. Torbey Rahmé (appuyé par Hraoui) et celui de Nabil Zouein (soutenu par Berry).
Toutes ces décisions ont fait l’objet d’un va-et-vient particulièrement intense, hier, entre les responsables. L’Agence nationale d’information (officielle), a affirmé que les «trois présidents», en d’autres termes la troïka, MM. Hraoui, Berry et Hariri, se sont réunis, une demi heure durant, hier midi, au palais de Baabda. Les milieux de M. Berry ont démenti, affirmant que le chef du Législatif est arrivé au moment où M. Hariri partait, et que le chef de l’Etat l’a informé de la teneur des entretiens qu’il avait eu la veille avec les responsables syriens.
Ce qui est certain, toutefois, c’est que M. Hariri s’est rendu en fin d’après-midi à Aïn el-Tineh, pour y rencontrer M. Berry, accompagné des ministres Yassine Jaber (Economie et Commerce) et Fouad Siniora (Finances), et de M. Riad Salameh, gouverneur de la Banque du Liban. M. Hariri est ensuite reparti à Baabda, flanqué des trois hommes. La présence concomitante de MM. Jaber, Siniora et Salameh augure, selon les observateurs, du lancement de nouveaux projets à caractère social, dans les domaines de l’enseignement et de l’hospitalisation. Le gouvernement en réserverait la «surprise» aux parlementaires qui ne manqueront pas de l’attaquer sur ce point faible de sa politique.
On assure enfin que le brigadier Ghazi Kanaan, chef des services de renseignement syriens au Liban, a successivement rendu visite, hier soir, à MM. Hariri et Berry.Le sommet a également porté sur des questions «intéressant le Liban et la Syrie», a affirmé M. Kouriyé, entendre des questions internes libanaises. A ce volet des entretiens ont assisté MM. Abdel Halim Khaddam, vice-président syrien et Farouk el-Chareh, ministre syrien des Affaires étrangères, ainsi que MM. Mahmoud el-Zohbi, premier ministre et Nasser Kaddoura, ministre d’Etat chargé des Affaires étrangères.
Cette partie des entretiens a fourni au chef de l’Etat l’occasion de se plaindre des débats inopportuns que certains projets et attitudes du président du Conseil, M. Rafic Hariri, sont en train de soulever à l’échelle nationale. Partisans d’une «froide politique», les Syriens sont en particulier d’avis que le débat sur la structure des Forces de sécurité intérieure doit être dissocié de la nomination d’un successeur au brigadier Théodore Mekari, commandant en chef de la gendarmerie, qui vient de passer à la retraite. M. Hariri, rappelle-t-on, voulait éliminer ce poste, qui revient traditionnellement à un maronite, estimant qu’il fait double emploi avec celui de directeur général des FSI.
Par ailleurs, les responsables syriens jugent inopportun le débat sur l’appellation de la Cité sportive Camille Chamoun, que M. Hariri désire rebaptiser Cité sportive de Beyrouth. Il est donc probable que cette cité, construite sous le mandat du président Chamoun, détruite par l’aviation israélienne et reconstruite grâce à des fonds séoudiens, conserve son nom originel.
Ces orientations se reflèteront sans doute dans les décisions que sera appelé à prendre, mercredi ou jeudi, le Conseil des ministres. Ainsi, le gouvernement pourrait nommer, pour succéder au brigadier Mekari, comme commandant de la gendarmerie, soit l’officier Nasser Rahbane, soit Ghassan Noujeim. Par ailleurs, le gouvernement nommerait M. Mounir Honein pour succéder au président du Conseil supérieur de la magistrature sortant, M. Philippe Khairallah. Mais d’autres noms sont avancés: celui de M. Torbey Rahmé (appuyé par Hraoui) et celui de Nabil Zouein (soutenu par Berry).
Toutes ces décisions ont fait l’objet d’un va-et-vient particulièrement intense, hier, entre les responsables. L’Agence nationale d’information (officielle), a affirmé que les «trois présidents», en d’autres termes la troïka, MM. Hraoui, Berry et Hariri, se sont réunis, une demi heure durant, hier midi, au palais de Baabda. Les milieux de M. Berry ont démenti, affirmant que le chef du Législatif est arrivé au moment où M. Hariri partait, et que le chef de l’Etat l’a informé de la teneur des entretiens qu’il avait eu la veille avec les responsables syriens.
Ce qui est certain, toutefois, c’est que M. Hariri s’est rendu en fin d’après-midi à Aïn el-Tineh, pour y rencontrer M. Berry, accompagné des ministres Yassine Jaber (Economie et Commerce) et Fouad Siniora (Finances), et de M. Riad Salameh, gouverneur de la Banque du Liban. M. Hariri est ensuite reparti à Baabda, flanqué des trois hommes. La présence concomitante de MM. Jaber, Siniora et Salameh augure, selon les observateurs, du lancement de nouveaux projets à caractère social, dans les domaines de l’enseignement et de l’hospitalisation. Le gouvernement en réserverait la «surprise» aux parlementaires qui ne manqueront pas de l’attaquer sur ce point faible de sa politique.
On assure enfin que le brigadier Ghazi Kanaan, chef des services de renseignement syriens au Liban, a successivement rendu visite, hier soir, à MM. Hariri et Berry.
D’intenses concertations entre les responsables ont précédé, hier, l’ouverture d’une semaine politique qui s’annonce particulièrement chargée, avec aujourd’hui le premier jour d’un débat de politique générale qui s’étalera sur deux jours, et qui promet d’être particulièrement éprouvant pour le gouvernement, même s’il se déroule dans un climat dominé à...