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Actualités - REPORTAGE

Transports en commun Double effort : des abribus commodes et 17 nouvelles lignes (photos)

L’Office des Chemins de fer et des Transports en commun (OCFTC) s’est engagé dans l’achat d’une flotte de 220 autobus desservant un réseau axé sur Jounieh au nord, Khaldé au sud, et Aley à l’est avec un crochet par Beit-Méry et Mtaïleb. Il met en circulation 17 nouvelles lignes en complément de la dizaine en service depuis quelques années (voir L’Orient-Le Jour du mardi 1er juillet). Un contrat de B.O.T. signé avec la société Rahmé organise l’installation d’abribus et de poteaux d’arrêt sur toutes les lignes.
En contrepartie, l’entreprise privée exploitera sur cinq ans les panneaux publicitaires des abribus. Pour ces derniers, l’OCFTC a choisi le modèle «Porto», de 4.500 dollars pièce.
Quelque 400 abribus et poteaux d’arrêt sont déjà installés. La livraison des autres s’effectuera en plusieurs temps, en fonction des travaux d’infrastructure et suivant les dessertes établies par l’OCFTC.

«Porto» indique Teddy Rahmé «est l’un des derniers modèles sortis des usines. Il est actuellement en installation à Paris et dans de grandes villes européennes». Il ajoute que la couleur bronze des abribus a également été choisie par l’OCFTC. L’aubette, dont la superficie est de 4,10 X 1,65m, est fixée sur une dalle en béton. Elle comprend un caisson publicitaire «mupi» de 1,20 X 1,80; une toiture en polycarbonate, «matière rigide et incassable. C’est aussi un anti-U.V. qui résorbre 85% de la chaleur et qui est utilisée dans les pays arabes, à Dubaï, Arabie Séoudite comme sur la Côte d’Azur». L’armature est en acier galvanisé à chaud. Le verre «Securit» a 10 mm d’épaisseur. Le banc — également en acier galvanisé — a une capacité de trois places seulement «pour empêcher les gens de dormir dessus» dit Tommy Rahmé.
Le poteau d’arrêt a une dimension de 1,20 X 1,80 m. Son armature est en aluminium PVC affichant un mélange de verre «securit» et de plexiglas. Il portera en tête la ligne de la station et servira d’affichage publicitaire.

La gare routière

Toujours en ce qui concerne les transports, mais sur un tout autre plan: le premier étage de la gare routière Charles Hélou dont la superficie totale est 64.000 m2 est le point de départ de certaines lignes: 2, 16, 20, 23, 8, 10, 11, 13... S’étalant sur un espace de 450 m de long et 40 m de large, le premier étage est divisé en trois zones, chaque zone ayant six quais.

La zone A est destinée aux bus venant de la Syrie, de Jordanie, de l’Arabie Séoudite. La zone B sert de réserve aux bus du Grand-Beyrouth. La C, de la flotte du Nord.
Des gares routières pour le Sud et la Békaa seront aménagées respectivement à Bir Hassan et sur le Boulevard du Fleuve. Chaque zone comporte une salle de commande, une cafétéria qui sera confiée en gérance libre, des toilettes, une salle d’attente pour les passagers, une autre salle pour les chauffeurs et deux téléphones publics. «Nous avons pu acquérir 24 lignes téléphoniques mais nous ne les avons pas encore branchées» indique un responsable sur place.
Un autobus peut contenir 31 passagers assis et 63 debout. Le prix du ticket est de 500 L.L. A l’aube du troisième millénaire, les cars ne sont pas climatisés. «Mais ils sont équipés de ventilateurs. Le coût du bus s’élève déjà à 100.000 dollars. Pour un climatisé, il faudrait ajouter 20% du prix...». Selon les lignes et par conséquent les distances, chaque autobus effectue en moyenne «sept navettes par jour». On compte dix aller-retour pour la gare routière Bain Militaire. «Mais pour la ligne 20 (Charles Hélou - Basta - Chatila) les itinéraires se réduisent à cinq, vu la durée du trajet et l’embouteillage. A quatre pour la 13 qui fait le parcours jusqu’à Hazmieh et Yarzé...» explique un chauffeur. Plusieurs autobus sont mis en service sur chaque ligne. A titre d’exemple sur la ligne 1 qui fait le trajet Bain Militaire - Bristol - Summerland - Ouzaï — Khaldé sept bus sont mis en circulation permanente. La ligne 22, Bourj Hammoud - Nabaa - rond-point Saloumé - Chevrolet - Hazmieh - Sérail Baabda, dispose pour sa part de huit autobus. La ligne 15 allant de Aïn Mreisseh à Boulevard Abdallah Yafi - Corniche Mazraa - Cola, compte 14 bus.
Propriété de la municipalité de Beyrouth, la gare routière a été prise en gérance par l’OCFTC, pour dix ans. 85% des gains iront à la municipalité et 15% à l’Office. Qui s’efforce donc de faciliter les déplacements au meilleur prix pour les usagers. Et il faut espérer la réussite de ce plan, ne serait-ce que pour décongestionner un peu le Grand-Beyrouth.

May MAKARAM
L’Office des Chemins de fer et des Transports en commun (OCFTC) s’est engagé dans l’achat d’une flotte de 220 autobus desservant un réseau axé sur Jounieh au nord, Khaldé au sud, et Aley à l’est avec un crochet par Beit-Méry et Mtaïleb. Il met en circulation 17 nouvelles lignes en complément de la dizaine en service depuis quelques années (voir L’Orient-Le Jour du...