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Actualités - CHRONOLOGIE

Moukheiber : changer de politique ou de gouvernement

Le président du Rassemblement pour la République, M. Albert Moukheiber, a vivement critiqué le pouvoir dont «les prises de position sont surprenantes et qui démontrent son incapacité à gouverner». Il faisait allusion au changement dans le discours politique du ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, concernant l’appel à «la révolte des affamés» lancé par cheikh Sobhi Toufayli.
M. Moukheiber a estimé que «le peuple est en droit de s’interroger sur les intentions réelles du pouvoir. Est-il pour ou contre «la révolte des affamés»? S’est-il montré complaisant à l’égard du mouvement de cheikh Toufayli pour récupérer la popularité suscitée par ses revendications sociales ou a-t-il des préjugés que nous ignorons et qui l’ont contraint à approuver le mouvement pour en tirer profit dans des domaines que nous ne connaissons pas»?
Selon M. Moukheiber, M. Murr a, en date du 2/7/1997, déclaré que la désobéissance civile est interdite. Le lendemain, M. Murr devait modifier son discours politique en soulignant que l’Etat n’est pas là pour combattre et réprimer un mouvement revendicatif. Le rassemblement serait toléré à condition qu’il ne dégénère pas en une confrontation avec les forces de l’ordre chargées du maintien de la sécurité. M. Moukheiber s’est dit convaincu par ailleurs que «la politique suivie depuis des années par le pouvoir attaché à la concomitance des fronts libanais et syrien ne saurait aboutir à la réalisation de ses objectifs en l’occurrence la libération du Liban-Sud et la récupération du Golan en l’absence d’une solidarité arabe».
L’ancien député du Metn a estimé «qu’il est temps pour le pouvoir de modifier les moyens qu’il a adoptés jusqu’à présent».
M. Moukheiber a préconisé soit le changement de la politique suivie par le pouvoir soit le remplacement des gouvernants par des hommes d’Etat qui auraient «les moyens de la réussite».
Il a donné l’exemple de la France dont le président de la République, M. Jacques Chirac, a accepté, pour la sauvegarde des intérêts suprêmes de l’Etat, de désigner au poste de premier ministre, M. Lionel Jospin, son adversaire lors des dernières présidentielles.
M. Moukheiber a déploré le fait que «le gouvernement, en négligeant constamment les propositions de l’opposition et les revendications sociales du peuple ait contraint ce dernier à s’attacher plus que jamais à la désobéissance civile comme moyen de sauvetage».
Il a conseillé «au pouvoir de ne pas rater l’occasion qui se présente aujourd’hui à lui et de se consacrer à une action efficace, celle de la formation d’un gouvernement qui représenterait toutes les composantes du peuple libanais».
Le président du Rassemblement pour la République, M. Albert Moukheiber, a vivement critiqué le pouvoir dont «les prises de position sont surprenantes et qui démontrent son incapacité à gouverner». Il faisait allusion au changement dans le discours politique du ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, concernant l’appel à «la révolte des affamés» lancé par cheikh...