Pan Pan Apprendre à l'essai

«Toute idée générale est fausse. Et ceci est une idée générale...», persiflait le philosophe Alain.
Pourtant les idées générales simplifient la vie, amplifient la vue, gratifient de langage tout veau qui vaut ce qu’il veut.
Deux exemples parallèles et néanmoins concomitants:
— «Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà».
— «Rien de bon ne peut sortir de ce qui est mauvais».
l Pour le premier axiome, on notera dans un vertigineux raccourci que la recette occidentale dite «droits de l’homme» contestée par la Chine, renverrait tout droit à une misère post coloniale la Corée du Sud, l’Indonésie, Singapour et autres Birmanie.
Voire les plongerait dans un bain de sang comme en subissent tant de pays africains écartelés entre leur sensibilité propre et le soi-disant idéal européen qu’on leur a inoculé.
L’inadéquation de ce bataclan occidental hétéroclite (symbiose du code chrétien et des avatars du culte de la raison éclos au siècle des lumières), avec le reste du monde provoque chaque jour des catastrophes.
On se demande ainsi ce qu’il adviendrait de certains pays asiatiques qui traitent l’enfance comme une blanche, quelle famine connaîtraient leurs campagnes faméliques — qui comptent sur l’esprit de famille de fifille au bordel de la ville employée —, si la campagne antipédophilie et antitourisme sexuel, qui fait fureur actuellement en Occident, devait s’y déployer...
l Après cette digression hors frontières du réel, une brève remarque sur le deuxième axiome: il en découle que tout ce qui émane d’un système vicié à la base ne peut être que vicié. Il faut donc être prudent en calquant le modèle occidental. Ou tout autre apport de principes martiens-martiaux débarquant chez nous en d’étranges soucoupes.
Pour tout dire, un concept aussi démocratique que le Conseil constitutionnel, ne peut ici qu’échouer. Comme un cheveu dans la sousoupe.
J. I.