La correspondance de Geagea censurée

«Je ne compte pas seulement sur les efforts de mes avocats, mais aussi et surtout, sur Dieu». Cette phrase, qui figurait dans une lettre du chef des FL dissoutes adressée à son épouse, aurait été, selon ses avocats, censurée par les geôliers, de M. Geagea. Afin d’éclaircir ce point, les défenseurs de ce dernier, Mes Edmond Naïm, Issam Karam, Moussa Prince, Jihad Abdallah et Samih Bcherraoui ont rencontré hier le procureur général près la Cour de cassation, M. Adnane Addoum. Il y a une dizaine de jours, les mêmes avocats avaient demandé à M. Addoum de permettre à leur client de correspondre avec les siens et le procureur avait accepté. Mais, apparemment, la correspondance a été censurée et les avocats ont demandé à M. Addoum d’ouvrir une enquête à ce sujet d’autant que, selon eux, la phrase barrée est tout à fait innocente.
A l’issue de l’entretien qui a duré une heure, Me Naïm a déclaré que le procureur Addoum leur a promis de faire le nécessaire «et nous avons confiance en lui. C’est un homme intègre qui connaît parfaitement la loi. Or, quelle que soit la peine à laquelle il a été condamné, un prisonnier continue à bénéficier du droit de communication et d’expression. Ne serait-ce que sur le plan humain».
En réponse à une question, Me Naïm a affirmé que «les conditions de détention M. Geagea se sont améliorées mais il est toujours détenu dans un sous-sol».