Les affrontements reprennent à Hébron et l'Egypte tente une nouvelle médiation (photo)

Les affrontements israélo-palestiniens ont repris hier à Hébron en Cisjordanie, au moment où l’Egypte s’apprêtait à un nouvel effort pour tenter de débloquer le processus de paix, qui en est à son quatrième mois d’impasse.
Une cinquantaine de jeunes Palestiniens ont jeté des pierres et des bouteilles incendiaires sur des militaires israéliens qui ont riposté avec des balles caoutchoutées. Deux manifestants et un soldat ont été légèrement blessés, selon des témoins.
Un Palestinien a lancé une bombe de fabrication artisanale, constituée d’un tuyau en plomb bourré d’explosif, en direction des soldats qui gardent les maisons du centre-ville où vivent des colons juifs. L’explosion n’a pas fait de blessé.
Les jeunes gens arboraient des drapeaux verts de l’islam et scandaient des slogans de soutien au groupe Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Mouvement de la résistance islamique (Hamas).
Plus de 170 Palestiniens ont été blessés ce mois-ci dans des affrontements avec l’armée israélienne à Hébron. Des responsables palestiniens comme israéliens ont mis en garde contre une éruption de violence si le processus de paix ne reprenait pas rapidement.
Le médiateur égyptien Oussama el-Baz, dont les efforts ont été infructueux jusqu’à présent, va entamer la semaine prochaine une nouvelle navette entre Israéliens et Palestiniens pour tenter de relancer les négociations.
«M. Baz effectuera la semaine prochaine une nouvelle navette entre Israéliens et Palestiniens en vue de rapprocher leurs vues et trouver une formule susceptible de permettre une reprise des négociations», a indiqué à la presse au Caire l’ambassadeur d’Egypte en Israël, M. Mohammad Bassiouni.
Selon lui, la date précise de cette navette sera fixée «en fonction de l’agenda des Palestiniens et des Israéliens».
De source autorisée égyptienne, on indique que l’Egypte souhaite obtenir, avant le début de la navette de M. Baz, «une réponse encourageante» à son plan qui prévoit notamment un arrêt significatif des projets israéliens de colonisation dans les territoires. Mais jusqu’ici, le gouvernement de M. Benjamin Netanyahu ne veut pas en entendre parler.
«Le fossé est toujours grand entre Israéliens et Palestiniens», a souligné M. Bassiouni.
Les négociations sont interrompues depuis qu’Israël a mis en chantier, le 18 mars dernier, une nouvelle colonie juive dans la partie arabe annexée de Jérusalem. Du point de vue des Palestiniens, il s’agit d’une provocation qui réduit à néant leur espoir national d’installer à Jérusalem-Est la capitale de l’Etat qu’ils veulent édifier.