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Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

Pas de grandes décisions attendues aujourd'hui Les Etats-Unis sur la sellette au sommet de la terre

Le deuxième sommet de la terre doit prendre fin aujourd’hui vendredi mais dès hier, les participants s’étaient fait une raison: pas de grandes décisions à attendre engageant la communauté internationale, contrairement à ce qui s’était passé lors du premier sommet, à Rio. Le président Bill Clinton a été fraîchement accueilli et son discours, ont jugé les observateurs, n’a rien apporté de nouveau.
Pour les responsables politiques et les écologistes réunis depuis mercredi à New York pour ce sommet convoqué sous les auspices des Nations Unies, le chef de l’Exécutif US est accusé de ne rien faire pour combattre le réchauffement de la planète et réduire la pauvreté dans le monde.
Dans un geste vis-à-vis des écologistes, le président Clinton a annoncé un renforcement de la lutte contre la pollution de l’air aux Etats-Unis.
Mais ces mesures, qui visent à réduire la pollution atmosphérique provoquée par les automobiles et l’industrie, n’ont que peu d’effet sur le réchauffement de la planète provoqué par les émissions de dioxyde de carbone (CO2), selon les spécialistes.
Le président Clinton s’était opposé avec succès, le week-end dernier au sommet des Huit, à Denver, à tout engagement chiffré ainsi qu’à un calendrier pour réduire les émissions de CO2, bien que les Etats-Unis soient responsables du quart de ces émissions, avec plus de 5 milliards de tonnes de rejet par an.
Les Européens ont relancé publiquement la bataille au sommet de la terre, relayés par de très nombreux pays, dont les petites îles qui craignent d’être englouties par la montée des eaux provoquée par le réchauffement.
Les Etats-Unis se sont aussi opposés à un projet, proposé par les Européens, de convention globale sur la protection des forêts. Celles-ci disparaissent au rythme de 11 millions d’hectares par an et, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), la forêt mondiale est menacée de disparition dans les 50 ans, si rien n’est fait contre la surexploitation de celle-ci.
Les Etats-Unis ont aussi été mis en position d’accusé par une très grande majorité de pays pauvres qui ont tous dénoncé les promesses non tenues par les pays riches dont les Aides publiques au développement (APD) sont en chute libre.
La déclaration politique réaffirmera aujourd’hui le principe du développement durable, adopté officiellement à Rio de Janeiro en 1992, mais n’ira pas au-delà.
Le réchauffement climatique sera renvoyé à la négociation sur les changements climatiques en raison du blocage US.
Autre échec attendu de ce sommet, l’incapacité de dégager des moyens suffisants pour le développement dans les pays pauvres.
Maigre consolation: dans une déclaration politique qui fait l’objet d’une négociation ardue, les 185 pays des Nations Unies réaffirmeront les grands principes et leur volonté d’appliquer les résolutions du sommet de Rio, en reprenant les grandes lignes du programme d’action du premier sommet, l’Agenda 21.
Une des questions les plus critiques est celle de l’aide publique au développement. Les engagements financiers de Rio n’ont pas été tenus. Cette aide devait passer à 0,7% du PNB, elle est aujourd’hui inférieure à 0,3%. S’ils reconnaissent cet échec, les pays donateurs ne sont pas prêts à de nouvelles promesses, dont ils connaissent déjà le sort.
Au nom des pays pauvres, le chef d’Etat tanzanien, Benjamin Mkapa, n’a cessé de déplorer le «déclin désastreux» de l’aide au développement. Un comité de coordination des questions financières tentera de mobiliser les ressources publiques et privées.
Les Etats-Unis n’ont consacré en 1995 à l’aide publique que 0,1% de leur PNB, le meilleur élève étant le Danemark avec près de 1% (0,96%).
Le deuxième sommet de la terre doit prendre fin aujourd’hui vendredi mais dès hier, les participants s’étaient fait une raison: pas de grandes décisions à attendre engageant la communauté internationale, contrairement à ce qui s’était passé lors du premier sommet, à Rio. Le président Bill Clinton a été fraîchement accueilli et son discours, ont jugé les...