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Actualités - CHRONOLOGIE

Selon le chef des forces US dans le Golfe Bombe A iranienne vers l'an 2000


Face à la montée en puissance de l’Iran dans la région du Golfe, les Etats-Unis ont lancé une nouvelle mise en garde, agitant la menace d’une possible escalade aux conséquences incalculables. Téhéran pourrait se doter de l’arme atomique vers l’an 2000, a estimé jeudi le commandant des forces US dans la région. Dans le même temps, les Quinze de l’Union européenne ont fait savoir que leurs ambassadeurs ne retourneront pas de sitôt dans la capitale iranienne, «les choses n’étant pas mûres».
La date d’accession à la capacité nucléaire militaire dépendra de l’aptitude de l’Iran à se procurer le matériau fissile adéquat, a affirmé à Washington le général Binford Peay lors d’un point de presse.
«S’ils peuvent se le procurer, avec l’avènement des capacités d’ingénierie, vous verrez qu’ils seront capables d’en tirer une arme, et je prédirais que ce sera aux alentours de la fin du siècle», a ajouté le général Peay.
Selon le responsable militaire, ce développement tous azimuts par l’Iran de ses capacités militaires menace la stabilité dans la région car il réduit le temps de réaction des Etats-Unis et accroît par là même le risque d’affrontements armés imprévisibles.
«La marge opérationnelle de nos forces est beaucoup plus réduite, beaucoup plus étroite et beaucoup, beaucoup plus délicate», a estimé le général Peay.
«Nous ne cherchons pas le conflit avec l’Iran», a assuré le commandant des forces américaines dans le Golfe. «D’un autre côté, nous sommes très préoccupés par le fait qu’il puisse y avoir des erreurs et qu’une escalade survienne. Nous passons beaucoup de temps avec nos forces sur la question des règles d’engagement», a-t-il poursuivi.
Selon lui, l’Iran lui-même semble conscient des risques d’un possible incident dans la région du Golfe.
Le général a ainsi expliqué que les Etats-Unis avaient observé dans plusieurs cas un renforcement du contrôle exercé par Téhéran sur ses pilotes pour s’assurer qu’ils «ne laissaient pas des «cow-boys» en liberté».
Ces avertissements répétés des Etats-Unis sur le renforcement de l’arsenal offensif iranien interviennent alors que plusieurs responsables du Golfe, dont l’émir de Qatar, ont récemment exprimé la crainte d’une épreuve de force entre Washington et Téhéran, soupçonné d’avoir trempé dans l’attentat de Dhahran (Arabie Séoudite), qui a coûté la vie à 19 militaires américains, le 25 juin 1996.
Sur un autre plan, le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine a indiqué que les ambassadeurs des quinze Etats de l’Union européenne ne retourneront pas encore à Téhéran, les «choses n’étant pas mûres» pour un tel retour.
La reprise des relations diplomatiques normales avec Téhéran «dépendra des Iraniens, en particulier de leur attitude par rapport à l’Allemagne», a souligné le ministre devant des journalistes, en marge de la réunion des chefs de la diplomatie des Quinze à Luxembourg.
Selon lui l’ensemble des délégations partageait ce point de vue.
L’Union européenne avait décidé en avril dernier de rappeler pour consultations tous ses ambassadeurs de Téhéran après le verdict rendu par un tribunal de Berlin accusant l’Etat iranien d’avoir commandité des assassinats politiques sur le sol allemand en 1992.
Leur retour en poste est suspendu depuis que Téhéran a déclaré en mai que le représentant allemand était indésirable en Iran pour une période indéterminée.
l Un violent tremblement de terre d’une magnitude de 6,2 sur l’échelle de Richter a détruit dans la nuit de mercredi à jeudi 15 villages dans une région du nord-est de l’Iran, mais sans faire de victimes.
La radio a laissé entendre que de nombreux habitants de la région étaient encore logés sous des tentes après le séisme du 10 mai, ce qui pourrait expliquer l’absence de nouvelles victimes.

Face à la montée en puissance de l’Iran dans la région du Golfe, les Etats-Unis ont lancé une nouvelle mise en garde, agitant la menace d’une possible escalade aux conséquences incalculables. Téhéran pourrait se doter de l’arme atomique vers l’an 2000, a estimé jeudi le commandant des forces US dans la région. Dans le même temps, les Quinze de l’Union européenne...