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Actualités - CHRONOLOGIE

Weizman : nous sommes plongés dans une crise profonde

Ezer Weizman a entrepris hier de tancer le gouvernement: «Mettez fin à vos querelles internes, a-t-il dit aux membres de l’équipe Netanyahu, et reprenez votre action en faveur du processus de paix. J’espère que vous allez tous retrousser vos manches à cette fin». «L’appel du chef de l’Etat d’Israël a trouvé un écho dans des lettres adressées par le pape Jean-Paul II au premier ministre de l’Etat hébreu et au président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat.
Le Vatican a publié jeudi le texte de ces deux lettres dans lesquelles le souverain pontife souligne «la nécessité d’un courageux compromis».
«Les peuples israélien et palestinien supportent déjà trop de souffrances», écrit le pape à Benjamin Netanyahu.
«Des compromis nécessaires et courageux» doivent être mis en œuvre afin «de ne pas alourdir le fardeau actuel», écrit-il.
«Seule une terre sainte en paix sera en mesure d’accueillir comme il le faut les milliers de pèlerins qui désirent aller y prier pour l’an 2000», a souligné Jean-Paul II.
Dans sa lettre à Yasser Arafat, le pape a écrit que les difficultés qui ont conduit à l’impasse dans les négociations «peuvent et doivent être surmontées avec courage et détermination».
Il a ajouté que des millions de fidèles — juifs, chrétiens et musulmans — «ont les yeux tournés vers cette terre» et veulent y aller en pèlerinage. «C’est aussi pour cela qu’il doit y avoir la paix, car alors le jubilé de l’an 2000 aura sa pleine signification».
Dans ses deux lettres, Jean-Paul II a souligné que son appel «est avant tout d’ordre moral», et a exprimé sa préoccupation et sa compréhension pour «les Palestiniens et les Israéliens qui se sentent abandonnés et frustrés, et cependant ne se résignent pas encore à la terrible tentation de relancer le conflit et de le porter à de nouveaux sommets de haine et de violence».
Alors que jeudi matin, le quotidien «Yediot Aharonot» venait de publier le texte d’une interview dans laquelle le chef de l’Etat rappelait que pour lui, «il ne fait pas de doute que nous sommes plongés dans une crise profonde», M. Weizman a rencontré dans la journée le chef du gouvernement «pour lui prodiguer des conseils, ainsi qu’aux ministres qui en ont besoin».

Mandat prorogé pour Moratinos

Une crise gouvernementale a été déclenchée par le limogeage déguisé par M. Netanyahu, la semaine dernière, du ministre des Finances Dan Meridor.
Depuis, M. Netanyahu n’arrive pas à remanier son cabinet et fait face à une fronde au sein de sa majorité, notamment de la part du ministre des Affaires étrangères David Lévy.
M. Lévy, chef du parti Guésher (5 députés), a menacé de démissionner pour dénoncer les méthodes du chef du gouvernement, accusé de ne se fier qu’à ses proches collaborateurs et de court-circuiter les ministres.
Le ministre des Affaires étrangères, qui avait rompu tous contacts avec M. Netanyahu depuis deux jours, a rencontré jeudi le premier ministre. Selon la radio, M. Lévy exige des pouvoirs dans le domaine budgétaire.
M. Lévy s’oppose également à ce que le chef de file des durs de la droite, Ariel Sharon, soit associé étroitement aux négociations avec l’Autorité palestinienne de M. Yasser Arafat, a indiqué la radio.
M. Netanyahu compte nommer M. Sharon, actuel ministre des Infrastructures, aux Finances, et l’inclure aux côtés de MM. Lévy et du ministre de la Défense Yitzhak Mordehaï dans un «mini-cabinet» de sécurité, en charge notamment des questions liées au processus de paix avec les Palestiniens.
Concernant le processus de paix, le mandat de l’émissaire européen Miguel Moratinos a été prolongé d’un an, jeudi, par les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE).
Les 15 ministres, réunis à Luxembourg, ont unanimement félicité le diplomate espagnol pour ses efforts en faveur du processus de paix au Proche-Orient et ont décidé de proroger son mandat d’une année au-delà du 25 novembre prochain, date à laquelle sa mission devait en principe se terminer.
Sur la situation au Proche-Orient, les Quinze ont déclaré leur soutien à l’initiative égyptienne de tenter de renouer le dialogue entre Israéliens et Palestiniens. Ce dialogue est en panne depuis trois mois, en raison notamment de la politique de colonisation poursuivie par le gouvernement israélien dans les territoires palestiniens.

Ezer Weizman a entrepris hier de tancer le gouvernement: «Mettez fin à vos querelles internes, a-t-il dit aux membres de l’équipe Netanyahu, et reprenez votre action en faveur du processus de paix. J’espère que vous allez tous retrousser vos manches à cette fin». «L’appel du chef de l’Etat d’Israël a trouvé un écho dans des lettres adressées par le pape Jean-Paul...