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Actualités - CHRONOLOGIE

Le feu se propage en Afrique centrale

Le feu se propage en Afrique centrale francophone, où de la Centrafrique à la République démocratique du Congo (RDC-ex-Zaïre), puis au Congo-Brazzaville, mutineries, pillages et soulèvements se succèdent depuis plus d’un an.
Ce véritable brasier aux causes multiples se répand de pays en pays et les appels incantatoires des pays africains, comme leur volonté de mettre sur pied une force de paix interafricaine, ne parviennent pas à le stopper.
Contrairement au passé, quand les «paras» français et les avions «Jaguar» intervenaient promptement pour mettre fin aux troubles, Paris observe la situation sans intervenir directement.
La France de la cohabitation s’en tient visiblement à la nouvelle doctrine africaine du président Jacques Chirac, qui avait affirmé en janvier dernier: «Le temps des interventions unilatérales en Afrique est terminé».
L’intérêt nouveau des Américains pour l’ex-chasse gardée française d’Afrique de l’Ouest rend également toute intervention de Paris plus complexe.
Les troupes françaises agissent désormais essentiellement pour évacuer des ressortissants français ou étrangers de ces pays en proie aux désordres interethniques ou aux luttes de pouvoir.
Les dispositifs mis en place en Centrafrique l’an passé, au Congo-Brazzaville ce mois-ci, d’abord pour évacuer les étrangers de l’ex-Zaïre, ensuite pour évacuer d’autres étrangers de Brazzaville (Congo), ont été efficaces mais n’ont pas abouti à stabiliser les situations locales.
Les ripostes ou les tirs de semonce des troupes françaises contre les éléments armés à Bangui (Centrafrique) le week-end dernier, ou sur l’aéroport de Brazzaville les semaines passées, n’avaient qu’un but défensif et les pertes françaises ont été — relativement — minimes: un légionnaire tué et cinq autres blessés à Brazzaville, un soldat blessé à Bangui.
En Centrafrique, où la France dispose pourtant de 1.600 soldats (1.300 à Bangui et 300 à Bouar au nord-est) et contrôle la grande base aérienne de Bangi M’Poko, les troupes françaises, présentes à Bangui depuis 1979, étaient intervenues en force lors des premières mutineries de 1996 et de début 1997.
Depuis février 1997, ce sont des soldats africains de la Mission d’intervention et de surveillance des accords de Bangui (MISAB) qui interviennent lors des accrochages entre mutins de l’ethnie Yakoma et soldats loyaux au président Ange-Felix Patassé.
Au Congo-Brazzaville également, l’opération «Pélican 2» a permis aux 1.250 hommes de l’armée française d’évacuer entre le 8 et le 15 juin près de 6.000 étrangers, l’intervention s’est terminée sans que les militaires français tentent de s’interposer dans les combats entre milices rivales.
Les autorités françaises sont restées sourdes aux appels du Comité de médiation international, mis en place sous l’autorité du président gabonais Omar Bongo et de l’envoyé spécial de l’ONU et de l’OUA, Mohamed Sahnoun, pour que des soldats français restent sur place afin de servir de tampon entre les hommes du président Pascal Lissouba et de l’ancien président Denis Sassou Nguesso.
Dans l’ex-Zaïre, Paris, après avoir maintenu pratiquement jusqu’au bout que le président Mobutu Sese Seko était «incontournable», a dû se résoudre au fait accompli de la prise du pouvoir à Kinshasa par l’ex-rebelle Laurent-Désiré Kabila.
La France, en dépit des rumeurs persistantes selon lesquelles une partie de l’exécutif français serait derrière l’envoi de mercenaires étrangers au Zaïre pour tenter de stopper l’avancée des troupes de Kabila, a obstinément démenti toute ingérence dans les affaires intérieures zaïroises, en affirmant que les seuls militaires français présents au Zaïre à l’époque étaient l’attaché militaire français et les gendarmes de l’ambassade.
Le feu se propage en Afrique centrale francophone, où de la Centrafrique à la République démocratique du Congo (RDC-ex-Zaïre), puis au Congo-Brazzaville, mutineries, pillages et soulèvements se succèdent depuis plus d’un an.Ce véritable brasier aux causes multiples se répand de pays en pays et les appels incantatoires des pays africains, comme leur volonté de mettre sur...