Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Reçu hier par Hraoui, Hariri et Boueiz Moratinos : il faut un choc pour sauver le processus de paix (photo)

L’émissaire de l’Union européenne au Proche-Orient Miguel Angel Moratinos a estimé hier à Beyrouth que le processus de paix dans la région avait atteint aujourd’hui sa phase «la plus difficile» depuis son lancement en 1991 à la conférence de Madrid et qu’il avait besoin d’un «choc» salutaire pour pouvoir redémarrer.
M. Moratinos était arrivé en matinée au Liban venant de Damas. A l’issue d’un entretien de deux heures avec le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz, il a indiqué aux journalistes avoir procédé avec M. Boueiz à un échange de vues sur les moyens de sortir de l’impasse et sur le rôle européen à cet égard.
Le diplomate a affirmé ne pas être porteur d’un message quelconque des dirigeants israéliens, soulignant que l’essentiel pour le moment était de voir comment faire évoluer le rôle de l’Union européenne pour le rendre plus efficace et permettre de se dégager de cette «crise sérieuse».
A la question de savoir s’il pensait pouvoir réussir dans sa mission, M. Moratinos a laissé entendre qu’il était encore tôt pour lui de parler de succès, s’estimant pour le moment satisfait qu’après sept mois de présence dans la région, «les gens commencent à me connaître et savent à présent lire et écrire mon nom».
Réaffirmant qu’il n’était pas porteur d’une initiative pour faire avancer les négociations de paix, il a néanmoins insisté sur le fait que l’Union européenne souhaitait la fin de cette impasse, en collaboration avec les Etats-Unis, l’Egypte et tous les protagonistes de la région. Pour cela, «des efforts doivent être déployés», a-t-il dit.

«La crise (du processus de paix) traverse aujourd’hui sa phase la plus difficile depuis la conférence de Madrid. Ce que l’Europe dit, c’est qu’elle ne saurait rester les bras croisés. Nous avons des intérêts stratégiques dans la région, nous ne pouvons pas nous contenter d’assister à la dégradation de la situation sans rien entreprendre», a poursuivi M. Moratinos.
Il a estimé que l’un des moyens susceptibles d’aider à sortir de l’impasse était d’appeler «tous les protagonistes à s’engager dans une politique pondérée».
Reconnaissant à nouveau l’importance du rôle américain au Proche-Orient, il a toutefois estimé que les démarches européennes, «qui sont dans la plupart des cas entreprises secrètement», pourraient être «efficaces et constructives» du fait des moyens politiques et économiques de l’UE et de son «impulsion culturelle». Plus que tout, l’Europe dispose, selon lui, des moyens permettant de réunir à nouveau les protagonistes. «C’est ce que nous essayons de faire», a-t-il ajouté.
Le diplomate a indiqué qu’à la suite de ses entretiens dans la région, il allait présenter aux ministres des Affaires étrangères des Quinze, qui se réuniront mercredi prochain à Luxembourg, un rapport contenant des propositions susceptibles de faire avancer le processus de paix. Il n’a toutefois pas précisé quelles étaient ces propositions.

Entretiens avec
Hariri et Hraoui

Après le palais Bustros, M. Moratinos s’est rendu chez le premier ministre Rafic Hariri. Interrogé par la presse à la fin de l’entretien, il a déclaré: «Je crois que le processus de paix a besoin d’un choc pour qu’il redémarre. De notre côté, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir dans ce domaine».
En fin d’après-midi, le diplomate a été reçu à Baabda par le chef de l’Etat Elias Hraoui.
Aujourd’hui samedi, M. Moratinos doit visiter le camp palestinien d’Ain el-Héloué, près de Saida. Il quittera Beyrouth demain dimanche à destination de Genève.
L’émissaire de l’Union européenne au Proche-Orient Miguel Angel Moratinos a estimé hier à Beyrouth que le processus de paix dans la région avait atteint aujourd’hui sa phase «la plus difficile» depuis son lancement en 1991 à la conférence de Madrid et qu’il avait besoin d’un «choc» salutaire pour pouvoir redémarrer.M. Moratinos était arrivé en matinée au Liban...