Il a par ailleurs visité les sites de Saïda, Jbeïl et Jeïta.
Avant son départ, M. Mohammad a tenu au sérail gouvernemental de Sanayeh une conférence de presse conjointe avec M. Hariri.
M. Mohammad, a affirmé que la Malaisie veut investir et promouvoir ses échanges commerciaux avec le Liban. «Le Liban est une bonne place pour les investissements même s’il comporte encore des risques», a-t-il dit avant d’ajouter que le secteur de l’industrie au Liban pourrait attirer les investisseurs étrangers. Il a indiqué que les hommes d’affaires qui l’accompagnent ont montré un intérêt pour les projets exécutés dans le cadre du processus de reconstruction entamé par l’Etat.
M. Mahathir Mohammad a révélé qu’un frabricant malais d’automobiles allait s’implanter très prochainement au Liban.
Il s’est dit surpris par ce qu’il a vu au Liban au niveau des accomplissements dans le cadre de la dynamique de reconstruction. Il a par ailleurs préconisé la création d’un comité ministériel conjoint et un conseil des affaires pour consolider et développer les relations commerciales entre le Liban et la Malaisie.
Il a estimé qu’il existe un problème au niveau de l’échange d’informations entre les deux pays. Il a préconisé dans une première étape l’échange d’informations au niveau des agences de presse. Cet échange devant par la suite se développer pour englober l’échange des expériences.
Prié de dire s’il y a lieu de signer des accords économiques bilatéraux, M. Mohammad a déclaré que pour l’instant aucune signature d’accord n’est prévue, les deux parties en étant à l’étape de discussions et de négociations.
A la question de savoir si son pays est prêt à participer à la société chargée de la construction des autoroutes au Liban, M. Mohammad a déclaré que la partie malaise planche sur l’examen de la structure de la société en question afin de pouvoir déterminer les possibilités de sa participation. Le cas échéant, nous trouverons d’autres domaines pour investir, a-t-il dit.
En réponse à une question, le premier ministre malais a déclaré que l’occupation israélienne au Liban-Sud avait des répercussions négatives sur l’ensemble de la région appelant la communauté internationale à exercer des pressions sur l’Etat hébreu en vue de l’amener à honorer ses engagements, en l’occurrence l’application des résolutions onusiennes.
Abordant le volet de l’économie nationale de la Malaisie, M. Mohammad a estimé que les autorités malaises se devaient d’adopter certaines mesures protectionnistes pour protéger le secteur financier représenté par de petites banques en comparaison avec celles des Etats-Unis ou de l’Europe. Des mesures similaires sont appliquées dans le secteur industriel qui n’est pas encore prêt à affronter la concurrence des marchés de l’étranger.
Il convient de signaler que les relations économiques entre le Liban et la Malaisie sont en pleine expansion depuis la visite de M. Hariri à Kuala Lumpur en 1995.
Le Liban importe pour 200 millions de dollars par an de Malaisie. En revanche, les exportations libanaises s’élèvent à seulement une trentaine de milliers de dollars.
Hier, M. Mohammad s’est rendu au palais de Baabda où il s’est entretenu pendant plus de trois quarts d’heure avec le chef de l’Etat en présence notamment de son homologue libanais et du ministre d’Etat pour les Affaires financières, M. Fouad Siniora.
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