Rechercher
Rechercher

Actualités - DISCOURS

Au cours de la commémoration du souvenir de Rachid Karamé Omar Karamé s'en prend vivement à Hariri (photo)

Le président Omar Karamé a vivement critiqué hier la politique du gouvernement, s’insurgeant contre le style de pouvoir personnel de son chef, M. Rafic Hariri, qu’il n’a pas nommé toutefois.
M. Karamé a prononcé une véritable diatribe contre l’Exécutif, hier soir, lors du meeting oratoire organisé à Tripoli pour commémorer le dixième anniversaire de l’assassinat de son frère, Rachid Karamé, dans un attentat à l’explosif.
Les chefs de l’Etat, du Parlement et du gouvernement étaient respectivement représentés par MM. Sleiman Frangié, Issam Farès et Jean Obeid. Le secrétaire général du parti Baas syrien, M. Abdallah el-Ahmar, a assisté au meeting en sa qualité de délégué du président syrien, M. Hafez el-Assad, aux côtés de nombreuses personnalités officielles.
MM. Sleiman Frangié, Issam Farès, Hussein Husseini, Sélim Hoss et Elie Ferzli ont tous mis l’accent dans leurs allocutions respectives sur l’attachement que Rachid Karamé vouait aux valeurs démocratiques, au dialogue et à l’unité nationale.
A son tour, le responsable du Baas syrien a rendu un vibrant hommage à l’ancien chef du gouvernement, tué, rappelle-t-on, par l’explosion d’une charge placée sous le siège où il avait l’habitude de s’installer dans l’hélicoptère qui le transportait de Tripoli à Beyrouth. Il a ensuite mis en garde contre le danger que représente pour les Arabes l’axe Tel-Aviv-Ankara.
Quant à M. Omar Karamé, il a souligné le caractère solide du dossier de cette affaire (dans laquelle les FL ainsi que certains officiers de l’armée sont en cause, selon l’acte d’accusation). Le député a mis en garde contre toute tentative de laisser des considérations d’ordre «sectaire, confessionnel ou régional» influencer le cours du procès, dont la date n’a pas été encore fixée.
Après avoir rappelé l’attachement de son frère à l’édification de l’Etat de droit et au rétablissement des institutions libanaises, M. Karamé s’est insurgé contre le style de pouvoir «personnel» qu’il dit noter dans le pays, accusant le pouvoir d’«avoir violé les lois et la Constitution». Il s’est arrêté sur les chiffres de la dette publique qui ne cesse de s’alourdir et a ensuite vivement reproché au chef du gouvernement, sans le nommer, d’avoir «prétendu» dans son interview au journaliste égyptien Imadeddine Adib que tout va bien au Liban. «C’est comme s’il parlait d’un pays autre que le Liban», a-t-il déclaré.
Le président Omar Karamé a vivement critiqué hier la politique du gouvernement, s’insurgeant contre le style de pouvoir personnel de son chef, M. Rafic Hariri, qu’il n’a pas nommé toutefois.M. Karamé a prononcé une véritable diatribe contre l’Exécutif, hier soir, lors du meeting oratoire organisé à Tripoli pour commémorer le dixième anniversaire de l’assassinat de...