Le marché commun arabe au centre d'un entretien entre Boueiz et l'ambassadeur d'Egypte (photo)

La question de la création d’un marché commun arabe a été hier au centre d’un entretien au palais Bustros entre le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz et l’ambassadeur d’Egypte au Liban Adel el-Khodari.
Interrogé par la presse à l’issue de l’entretien, M. Khodari a indiqué que son pays appuyait «totalement» cette idée, qui fait actuellement l’objet, selon lui, d’«examens sérieux» de la part des responsables égyptiens, aussi bien que d’autres dirigeants arabes.
Il s’est néanmoins prononcé en faveur d’accords bilatéraux entre Etats arabes comme prélude à ce marché commun. «Je l’ai toujours dit, commençons au niveau bilatéral: Egypte-Liban, Egypte-Syrie, Egypte-Maroc, etc., cela nous conduira en définitive à réaliser cette idée (le marché commun)», a déclaré l’ambassadeur.
A cet égard, il a rappelé qu’il avait proposé l’idée de la création d’une zone franche commerciale entre le Liban et l’Egypte, dans laquelle les taxes douanières seraient annulées pour les produits agricoles des deux pays et réduites de 10% pour les autres marchandises.
Interrogé par ailleurs sur les efforts en cours du Caire pour relancer les négociations israélo-palestiniennes, et notamment la mission d’Oussama el-Baz, conseiller politique du président égyptien Hosni Moubarak, le diplomate s’est abstenu de toute précision, indiquant que l’Egypte préférait pour le moment «s’abstenir de toute déclaration publique à ce sujet en attendant de voir les résultats» de son initiative.
Il a en outre indiqué que les efforts égyptiens étaient déployés en coordination avec les Etats-Unis et ajouté, en réponse à une question, qu’il n’avait pas transmis de message à M. Boueiz au sujet de ces efforts.
M. Boueiz a ensuite accordé audience à Mme Nouhad Soueid, député de Jbeil, avec qui il a passé en revue les derniers développements.