Commémoration du 15e anniversaire de l'invasion israélienne de 1982

Le 6 juin 1982, l’aviation israélienne détruisait en quelques heures la Cité sportive de Beyrouth, donnant le signal de l’invasion qui a fait plusieurs milliers de victimes. Quinze ans plus tard, les Libanais se souviennent encore.
Des cérémonies commémoratives ont été organisées hier dans les différentes régions du Liban, notamment à Saïda où les députés Moustapha Saad, Bahia Hariri et Michel Moussa, des dignitaires religieux et des notables de la région ont récité la prière de l’absent Place des Martyrs. Des dizaines d’écoliers tués lors de raids de l’aviation israélienne ont été enterrés dans ce quartier.
A Tyr, le député Abdallah Kassir a tenu une conférence de presse mettant l’accent sur l’importance de la résistance qui a contraint l’armée israélienne à se retirer d’une grande partie des territoires qu’elle avait occupés en 1982. Il a appelé l’Etat à placer en tête de ses priorités le soutien à la résistance anti-israélienne et aux habitants de la bande frontalière occupée.
A Beyrouth, le Conseil culturel du Liban-Sud a organisé une conférence intitulée: «Juin... sur les plans libanais et arabe». Les intervenants, notamment l’ancien représentant de l’OLP au Liban, M. Chafic el-Hout, le professeur Farid el-Khazen et le président du Conseil culturel, l’ancien député Habib Sadek, ont souligné que «le 5 juin 1967 n’est pas une déroute passagère, mais une grande défaite pour les Arabes qui a été suivie de la défaite de 1982».
D’autres conférences ont été organisées à Tripoli et dans d’autres régions du pays. Les intervenants ont mis l’accent sur la nécessité pour les Arabes d’opérer «une nouvelle lecture de leur histoire et de reconnaître leur défaite pour mieux affronter l’avenir».