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Actualités - CHRONOLOGIE

Les barons gaullistes pensent déjà à la succession présidentielle

PARIS, 6 Juin (AFP). — Les barons du parti gaulliste RPR ont déjà les yeux fixés sur l’échéance présidentielle de 2002 en se livrant à une bataille féroce pour prendre le contrôle du parti du président Jacques Chirac après leur déroute électorale toute fraîche

Le maintien d’Alain Juppé, ancien premier ministre, à la direction du Rassemblement pour la république, qui semble maintenant de plus en plus hypothéqué, aurait permis au président Chirac de brider les ambitions de ceux dans ce parti qui pensent déjà à sa succession.
Des prochaines grandes étapes politiques, la plus importante sera l’élection présidentielle de 2002, qui sera suivie immédiatement d’élections législatives si les échéances normales sont respectées. La Constitution française donne à M. Chirac la possibilité de briguer un nouveau mandat présidentiel.
Le président du Parlement sortant, Philippe Séguin, que M. Chirac avait appelé en catastrophe quatre jours avant le second tour décisif de scrutin pour remplacer l’impopulaire Alain Juppé à la tête de la campagne de la droite, devrait émerger comme le grand vainqueur de cette guerre des chefs. Or il n’a jamais vraiment caché qu’il aspirait arriver un jour aux plus hautes fonctions de l’Etat.
Il dispose désormais d’appuis considérables parmi les responsables gaullistes pour évincer Alain Juppé de la présidence du RPR, où il avait été placé par Jacques Chirac.
M. Séguin a réussi à obtenir le soutien de l’ancien premier ministre (1993-1995) Edouard Balladur et de son clan, malgré les manœuvres derrière la scène de M. Juppé. Il est également soutenu par le clan de l’ancien ministre de l’Intérieur Charles Pasqua, un gaulliste historique, qui chaque jour sonne des charges de plus en plus violentes contre le patron en titre du RPR.
Dans une interview publiée vendredi par l’hebdomadaire Le Point, il affirme que «ceux (...) qui se sont contentés de jouer les cireurs de pompes en passant leur temps à dire que tout allait très bien, ceux-là ont une très lourde responsabilité. La sagesse comme l’honnêteté voudraient qu’ils en tirent les conséquences et qu’ils s’effacent».
M. Pasqua affirme que cette pique anti-Juppé n’est pas dirigée contre Jacques Chirac, mais qu’elle vise à rénover les structures du RPR qui «ont mal vieilli».
La première étape de l’irrésistible conquête du pouvoir RPR par M. Séguin se jouera mardi. Il s’est porté candidat à la présidence du groupe parlementaire RPR et sera élu à ce poste sans coup férir, puisqu’il n’aura pas d’adversaire.
La seconde étape se jouera le lendemain lors d’un Conseil national RPR. M. Pasqua a prédit que M. Juppé, qui avait cherché à gagner du temps en proposant des assises extraordinaires du parti en septembre pour décider du renouvellement de ses instances dirigeantes, annoncera son intention de ne pas se représenter.
Selon un sondage rendu public jeudi, 69% des sympathisants du RPR pensent comme M. Pasqua et souhaitent le remplacement d’Alain Juppé par Philippe Séguin.
PARIS, 6 Juin (AFP). — Les barons du parti gaulliste RPR ont déjà les yeux fixés sur l’échéance présidentielle de 2002 en se livrant à une bataille féroce pour prendre le contrôle du parti du président Jacques Chirac après leur déroute électorale toute fraîche Le maintien d’Alain Juppé, ancien premier ministre, à la direction du Rassemblement pour la république,...