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Actualités - CHRONOLOGIE

Berry laisse entendre qu'il ne boycotte pas Hraoui

«Depuis que j’ai su que les lignes téléphoniques sont mises sur écoute, je me rends en catimini au palais de Baabda. J’y suis allé deux ou trois fois». Telle est la réponse du chef du Législatif, M. Nabih Berry, au député Jacques Tchoukhadarian qui l’interrogeait sur le point de savoir s’il compte se rendre au palais présidentiel à l’occasion de la visite, prévue pour aujourd’hui, du vice-président syrien, M. Abdel Halim Khaddam, et du ministre syrien des Affaires étrangères, M. Farouk el-Chareh, au président Elias Hraoui.
En dépit de l’insistance de M. Tchoukhadarian et des députés qui assistaient à l’entretien, M. Berry n’a pas voulu expliciter ses propos laissant ainsi la porte ouverte devant toutes sortes de spéculations sur une éventuelle réconciliation avec le président Elias Hraoui.
Le chef du Législatif a reçu hier 31 députés avec qui il a débattu de diverses questions d’actualité, à l’exception toutefois de l’arrestation des leaders syndicaux, MM. Elias Abou Rizk et Yasser Nehmé. M. Moustapha Saad avait indiqué à sa sortie du bureau de M. Berry que le chef du Législatif avait commenté l’arrestation de M. Abou Rizk, en soulignant «que certaines affaires doivent être traitées de manière sérieuse et non pas impulsive par les juges». L’émoi provoqué par cette prise de position a été toutefois de courte durée. L’attaché de presse du chef du Législatif s’est empressé d’interroger M. Berry sur les propos qui lui sont attribués et est revenu avec un démenti formel: «Le président de la Chambre n’a pas évoqué le cas Abou Rizk avec ses interlocuteurs. Il a soulevé la question des failles qui ont entaché l’action du Conseil constitutionnel et a insisté sur la nécessité d’élire des magistrats sérieux le 7 juillet prochain par la Chambre» en remplacement du président démissionnaire de cette instance, M. Wajdi Mallat, et des deux juges Mohamed Majzoub et Jawad Osseirane.
M. Berry a réaffirmé qu’en dépit des failles qu’il a évoquées, «il n’est pas question de porter atteinte à la justice».

Le service
du drapeau

Cité par ses visiteurs, M. Berry s’est exprimé contre l’abolition du service du drapeau et l’exemption des natifs de 1975 et des années précédentes du service militaire. «L’armée et l’Université libanaise sont les deux seules institutions où les jeunes apprennent ce qu’est la cohésion nationale», a-t-il indiqué aux députés qui énuméraient devant lui les inconvénients du service du drapeau: lourdes charges financières pour le Trésor, obstacle devant le retour de nombreuses familles libanaises installées à l’étranger...
Il n’en demeure pas moins que le chef du Législatif a souligné qu’il s’en remet au verdict de l’Assemblée «à qui le mot de la fin appartient».
M. Berry s’est par ailleurs déclaré en faveur de l’octroi d’une augmentation de salaires de 20% aux fonctionnaires du secteur public au cas où le projet de loi sur la nouvelle échelle des salaires tarderait à être voté. Le texte, rappelle-t-on, est toujours sous étude à la commission parlementaire des Finances et du Budget.`
Il s’est aussi félicité de l’initiative prise par le gouvernement de plancher dès à présent sur le texte d’une nouvelle loi électorale, jugeant toutefois «nécessaire que l’Exécutif tienne compte des spécificités inhérentes à la circonscription électorale unique» préconisée par le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, M. Berry a aussi indiqué qu’il attend de prendre connaissance de tous les détails du projet proposé par le chef du gouvernement avant de formuler un avis, répétant qu’en tout état de cause, le mot de la fin appartient à l’Assemblée nationale.
«Depuis que j’ai su que les lignes téléphoniques sont mises sur écoute, je me rends en catimini au palais de Baabda. J’y suis allé deux ou trois fois». Telle est la réponse du chef du Législatif, M. Nabih Berry, au député Jacques Tchoukhadarian qui l’interrogeait sur le point de savoir s’il compte se rendre au palais présidentiel à l’occasion de la visite, prévue...