Dans une déclaration de presse, il a situé cette décision dans le cadre d’une réorientation de l’économie libanaise, du secteur des services, vers les secteurs agricole et industriel. Cette politique de «retour à la terre», a-t-il averti, exigera un changement des habitudes de consommation, mais réglera en échange beaucoup de problèmes sociaux pour les 40% des Libanais qui vivent du produit du sol.
Pour le ministre de l’Agriculture, la façon dont l’Etat a toujours privilégié le secteur des services aux dépens des secteurs productifs a provoqué une dépendance à l’égard des produits importés. La facture alimentaire annuelle du Liban s’élève à 1,5 milliard de dollars, a-t-il noté, et a vidé les campagnes de leurs éléments humains, drainant vers les villes un nombre de plus en plus grand de jeunes demandeurs d’emplois.
La politique de «retour à la terre» préconisée repose sur la valorisation, et donc la défense du secteur agricole, et sur le développement des zones agricoles, qui représentent environ 70% du territoire national. Sans compter que 40% des Libanais continuent de dépendre, pour leur subsistance, du produit de la terre.
La valorisation du secteur agricole suppose, d’abord, la protection des investissements effectués dans ce domaine contre la concurrence des produits agricoles étrangers.
L’adoption de la nouvelle politique agricole opérera une véritable «révolution agricole, la première de son genre», au Liban. «Son application, a-t-il conclu, exigera des sacrifices et un changement des habitudes de consommation des Libanais, mais elle aura l’avantage de sortir le secteur agricole de l’ornière où il stagne, et règlera un grand nombre de problèmes sociaux».
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