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Actualités - CHRONOLOGIE

Conflit turco-kurde, appel à la désobéissance civile Murr annonce des mesures pour empêcher tout dérapage sécuritaire

Les écoutes téléphoniques, l’appel à la désobéissance civile en juillet prochain, la criminalité, l’organisation des élections législatives sur le plan de la sécurité, le démantèlement de réseaux d’«adorateurs de Satan», les éventuelles répercussions de l’offensive turque au nord de l’Irak sur la scène intérieure et les accidents meurtriers de la route: tous ces sujets ont été examinés hier par le Conseil central de sécurité qui a tenu sa réunion mensuelle sous la présidence du ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr.
Le Conseil a décidé de s’organiser pour prévenir d’éventuelles retombées de l’offensive turque contre les séparatistes turques kurdes au nord de l’Irak sur la scène locale. Cette décision intervient après la mise en demeure proférée récemment par le chef du PKK installé au Liban et qui a menacé de s’en prendre à des objectifs israéliens et américains. S’adressant à la presse au terme de la réunion, M. Murr a annoncé «une intensification de la coordination entre les différents services de sécurité pour empêcher que les mouvements de troupes aux frontières syro-irano-turques ne se répercutent négativement sur la situation au Liban, sur le plan de la sécurité».
Dans le même ordre d’idées, M. Murr a mis en garde contre les conséquences de l’appel à la désobéissance lancé par l’ancien secrétaire général du Hezbollah, cheikh Sobhi Toufayli. Le responsable de l’aile dure du Hezbollah avait appelé ses sympathisants à un rassemblement autour du sérail de Baalbeck le 4 juillet prochain pour appeler à la désobéissance civile dans le cadre de la «révolte des affamés», un mouvement de protestation contre la politique socio-économique du gouvernement. Cheikh Toufayli avait menacé d’étendre son mouvement revendicatif à Beyrouth et d’«assiéger les palais des responsables». «Chaque membre du Conseil central de sécurité compatit avec la population et comprend ses revendications mais «la révolte des affamés» peut entraîner une déstabilisation», a déclaré M. Murr soulignant que les personnes réunies ont décidé de «régler le problème de manière à ne pas aboutir à un quelque chose de négatif». «Nous n’accepterons que la sécurité au Liban soit ébranlée sous prétexte d’une «révolte des affamés», a-t-il ajouté.

Les écoutes
téléphoniques

M. Murr a affirmé avoir communiqué aux personnes présentes les détails du débat qui a eu lieu la semaine dernière au Parlement au sujet des écoutes téléphoniques. Il a précisé que les représentants des services de sécurité à la réunion ont «tous souligné que la protection de la sécurité nationale commande certaines démarches qui peuvent être gênantes pour la population et considérées comme étant une atteinte à leur liberté, mais qui restent sous la supervision de la justice qui les autorise». «Sans compter que cela se passe dans tous les pays du monde» a ajouté le ministre avant de préciser que le problème posé la semaine dernière par les parlementaires doit être étudié dans le calme.

«Les adorateurs
de Satan»

En ce qui concerne les «adorateurs de Satan», M. Murr a annoncé que quatre réseaux ont été démantelés depuis avril.
«Nous avons arrêté au cours des deux derniers mois quatre groupes, chacun formé de sept, huit ou dix jeunes gens et jeunes filles à la fleur de l’âge impliqués dans cette affaire», a précisé le ministre.
«Nous avons chargé les services de sécurité de poursuivre l’enquête et d’entendre les personnes qui ont été appréhendées et relâchées, afin de déterminer l’importance du réseau et de prendre les mesures qui s’imposent», a-t-il ajouté.
Et de préciser encore: «Si le problème se limite à cinquante ou cent personnes qui se griment, il ne peut constituer un danger pour la société. Le danger se pose s’il s’avère que le nombre de ces gens est supérieur à 500 ou à 1000».
quant à la solution envisagée, M. Murr a tenu à préciser qu’elle n’est pas «oppressive au sens militaire du terme». Mystérieux, il a parlé d’un traitement «autre que l’arrestation et le jugement devant un tribunal» ajoutant qu’il a «été étudié d’une manière secrète» et que les mesures «qui s’imposent seront prises à la lumière des informations qui seront fournies par les services compétents».
M. Murr a par ailleurs indiqué que les FSI et l’armée intensifieront leurs patrouilles, la nuit, notamment dans les quartiers où les cambriolages sont les plus fréquents. De leur côté, les motards des FSI — 300 en tout effectueront des patrouilles durant la nuit essentiellement pour arrêter tout automobiliste qui sera pris en flagrant délit de vitesse et le déférer devant les tribunaux compétents. Quant aux véhicules des fous du volant, ils seront emmenés à la fourrière pendant une période allant de deux à six jours.
Le ministre a aussi insisté sur la sécurité du processus électoral et a réprouvé les mouvements de protestation organisées près de sites de carrières ou de dépotoirs, soulignant qu’ils ne constituent pas de solutions aux problèmes posés et appelant à la patience en attendant que le gouvernement établisse un calendrier-programme pour la fermeture de carrières ou de décharges publiques.
Les écoutes téléphoniques, l’appel à la désobéissance civile en juillet prochain, la criminalité, l’organisation des élections législatives sur le plan de la sécurité, le démantèlement de réseaux d’«adorateurs de Satan», les éventuelles répercussions de l’offensive turque au nord de l’Irak sur la scène intérieure et les accidents meurtriers de la route:...